Yahoo Actualités Incidents OM-OL: le déroulé de la soirée du côté des forces de l'ordre
Le football français est de nouveau au coeur de l'actualité depuis dimanche soir en raison des incidents qui se sont déroulés aux abords du stade Vélodrome avant l'Olympico entre Marseille et Lyon en clôture de la 10e journée de Ligue 1. Le match était classé 4 (sur 5) par la DNLH (La Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme), en raison de "l’antagonisme historique qui oppose les supporters à risques des deux clubs. De nombreux incidents entachaient les précédentes rencontres". Au total, 465 policiers étaient déployés dimanche soir. Voici le déroulé de la soirée, selon une note policière que BFMTV a pu consulter.
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À 18h45, à l'arrivée à proximité du stade, boulevard de la Pugette, des supporters marseillais ont jeté des projectiles type bouteilles en verres sur le bus des joueurs. Quatre vitres ont été brisées. Fabio Grosso, l'entraîneur de l'OL, et son adjoint Raffaele Longo, ont été touchés par les éclats de verres. L'un présentait des plaies sur le visage et le second a été blessé à l'oeil. Le bus a ensuite pu pénétrer dans le stade, avant que les victimes ne se fassent soigner par le médecin de l'équipe.
Un policier a reçu un coup de batte de baseball
À 19h20, deux bus de supporters lyonnais ont également été la cible de jets de projectiles, brisant les vitres des véhicules. Les policiers CRS ont fait usage de moyens collectifs de défense pour disperser les assaillants. À 19H30, quatre autres bus lyonnais ont été ciblés par des projectiles et les derniers bus ont été bloqués par les supporters phocéens. L'intervention des forces de l'ordre à 19h45 a permis de libérer les quatre bus bloqués. Des fans lyonnais sont descendus de leurs bus et ont tenté d'attaquer les supporters adverses.
Un policier a reçu un coup de batte de baseball sur la nuque, porté par un supporter lyonnais. Le CRS a perdu connaissance pendant un cours instant avant d'être transporté à l'hôpital dans un état qui n'était pas préoccupant. Ce supporter a été interpellé et placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique. Selon des sources policières présentes dans le stade Vélodrome dimanche soir, des supporters rhodaniens ont exigé tard dans la soirée que les deux fans de l'OL interpellés soient libérés pour repartir sur Lyon. La discussion a duré plusieurs minutes entre les forces de l'ordre et les fans lyonnais, qui n'ont pas eu gain de cause.
Les supporters lyonnais ont quitté le stade à 2h30 du matin
Après de longues minutes de flottement et une réunion de crise dans les couloirs de l'enceinte marseillaise, les joueurs de l'OL ont refusé de jouer le match, voyant l'état de santé de leur entraîneur. L'annonce officielle de l'annulation du match est intervenue peu avant le coup d'envoi, qui devait être donné à 20h45.
Vers 21h35, après plusieurs sommations et des jets de projectiles lancés sur les forces de l'ordres, les policiers CRS ont usé de nouveau de moyens collectifs de défense en direction des supporters marseillais. À cette occasion, quatre CRS et un policier d’une compagnie départementale d’intervention ont été légèrement blessés. À l'intérieur du stade, les supporters des Gones sont restés confinés dans l'attente des bus de remplacement. Ils ont finalement quitté Marseille à bord de 14 véhicules, sous escorte policière. Aucun incident n'a été recensé lors du départ des cars. Les derniers policiers ont quitté le Vélodrome à 3 heures du matin.
Au cours de cette soirée noire, neuf personnes ont été interpellées. Selon le procureur de Marseille à BFMTV, certains sont en garde à vue pour caillassages, d'autres pour violences ou outrages sur personne dépositaire de l'autorité publique, deux pour vols et une pour détention d'une importante quantité de fumigènes. Dans les prochaines heures, l'objectif sera d'identifier tous les individus responsables des violences. Pour y parvenir, les images de vidéosurveillances seront exploitées. Dans un communiqué, l'OL a aussi demandé les vidéos pour identifier les auteurs de tout acte contraire à loi.
