Les « huit de Bakou » : ne pas laisser périr la justice

Manifestation arménienne en mémoire du génocide de 1915, à Paris, le 24 avril 2023.  - Credit:Karim Ait Adjedjou/Abaca
Manifestation arménienne en mémoire du génocide de 1915, à Paris, le 24 avril 2023. - Credit:Karim Ait Adjedjou/Abaca

La force des démocraties est de pouvoir affronter, avec mesure et intelligence, des menaces simultanées, de savoir mobiliser des convictions morales et une efficacité pratique, de se rendre capable de nommer les situations et d'agir de manière décisive. C'est au milieu de tous ces combats qu'elles réussissent même à reprendre confiance en elles et à s'armer pour survivre aux périls les plus grands. Des victoires sont alors possibles, qui commencent par le refus de la soumission à la violence des États agresseurs et à la discorde des mouvements intérieurs aveugles à la terreur des tyrannies.

Ces combats qu'elles doivent assumer se multiplient. Il est possible de les mener de front tout en accordant à chacun les efforts qu'il mérite : le soutien sans faille à l'Ukraine qui défend la liberté européenne, l'engagement pour la paix au Moyen-Orient et l'instauration de deux États comme le voulaient Arafat et Rabin trahis par le Hamas et Netanyahou ; le choix de la vérité face au génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda et aux responsabilités de la France comme de ses alliés ; la défense de l'Arménie et des Arméniens menacés de disparition au Caucase comme ils l'ont été en 1915 dans l'Empire ottoman.

La tyrannie politique des Jeunes-Turcs unionistes

Des progrès incontestables ont été réalisés, il y a deux semaines à peine, pour la connaissance et la reconnaissance de la destruction de la minorité tutsie, rendue possible par le soutien de la France au régime extr [...] Lire la suite