Un groupe ukrainien de "sabotage" signalé près de la frontière dans la région russe de Belgorod

Les autorités russes ont affirmé lundi qu'un groupe de "sabotage" ukrainien s'était introduit dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, et que des actions sont en cours pour le détruire, en pleine série d'attaques sur le territoire russe.

"Un groupe de sabotage et de reconnaissance de l'armée ukrainienne est entré dans le district de Graïvoron", frontalier de l'Ukraine et situé à environ 65 kilomètres à l'ouest de la ville de Belgorod, a indiqué le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.

"Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Rosgvardia (garde nationale) et du FSB (services de sécurité) prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer l'ennemi", a ajouté Viatcheslav Gladkov, dans un message sur Telegram.

L'AFP n'était pas en mesure de confirmer ces déclarations de source indépendante, mais le gouverneur de la région faisait état d'au moins six blessés dans des bombardements régionaux, sur son compte Telegram.

Selon Viatcheslav Gladkov, deux personnes ont été blessées dans le bombardement du village de Glotovo, trois autres dans le district de Graïvoron et une dernière dans le village de Zamostié. Toutes ces localités sont situées près de la frontière ukrainienne et dans la zone où l'incursion de combattants est en cours, selon les autorités russes.

Sabotages, attentats et attaques de drones en Russie

Ces dernières semaines, alors que se profile une vaste offensive ukrainienne, le territoire russe a été la cible d'un nombre croissant de sabotages, d'attentats et d'attaques de drones imputés à Kiev.

Début mai, Moscou a notamment affirmé avoir intercepté deux drones ukrainiens qui visaient un bâtiment du Kremlin, le coeur du pouvoir, et accusé Washington d'avoir commandité cette attaque présumée. À chaque fois, l'Ukraine a nié toute responsabilité ou s'est abstenue de commenter.

Ce n'est pas la première fois qu'un groupe de "saboteurs" est signalé en Russie. En mars, l'incursion d'hommes armés dans la région frontalière de Briansk avait causé un choc, faisant voler en éclats le sentiment d'inviolabilité de la frontière.

Selon les autorités russes, deux civils avaient alors été tués et un enfant de 11 ans blessé par des "saboteurs" ayant ouvert le feu sur une voiture dans un village. Kiev avait démenti toute implication.

Article original publié sur BFMTV.com