Georges Kuzmanovic, le dernier des souverainistes ?

Il est souverainiste… Mais de gauche. Se revendique « marxiste dans l'analyse économique », mais défend l'uniforme à l'école et le service national. Véritable ovni politique, Georges Kuzmanovic en possède pourtant tous les codes : élevé dans une famille de gauche, il milite dès ses années de lycée dans des cercles communistes, se rapproche très vite de Jean-Luc Mélenchon alors qu'il crée le Parti de gauche en 2009, devient son conseiller sur les questions internationales au sein de La France insoumise…

Dans l'air du temps, il entend aujourd'hui « s'affranchir du clivage gauche droite » avec son parti aux 1 200 adhérents, République souveraine, qu'il a créé en 2019 après s'être éloigné de LFI. Présomptueux ? L'ambition, en tout cas, ne manque pas. « Avec de Gaulle et Jaurès », peut-on lire sur le site Web du mouvement : une France souveraine avec l'un, une République sociale avec l'autre.

Le rapprochement est osé, mais reflète bien l'état d'esprit d'un parti « ouvert à tous » et qui se veut, sans sourciller, « héritier du Conseil national de la Résistance ». En son sein, au tournant de la Seconde Guerre mondiale, « il y a des communistes, il y a des gaullistes, il y a la droite classique. Il y a des royalistes. Il y a la SFIO. Il y a les sénateurs. Il y a les syndicats. Ils luttaient pour l'indépendance, la souveraineté. […] La situation rendait les choses nécessaires », estime Georges Kuzmanovic, qui y assimile les « vrais, vrais problèmes » que rencontre la [...] Lire la suite