France-Portugal: des Bleues en rodage s'imposent pour leur entrée en lice en Ligue des nations

France-Portugal: des Bleues en rodage s'imposent pour leur entrée en lice en Ligue des nations

Un mois et dix jours après la cruelle élimination en quart de finale de la Coupe du monde à l’issue d’une séance de tirs au but interminable face à l’Australie (0-0, 7-6 tab), les Bleues étaient de retour devant leur public pour inaugurer la toute nouvelle Ligue des nations. Devant plus de 18.000 personnes au stade du Hainaut de Valenciennes, les joueuses d’Hervé Renard ont parfaitement entamé leur campagne d'un point de vue comptable (2-0), même si la manière laisse encore à désirer.

La supériorité technique a fait la différence

A dix mois des Jeux olympiques, où les objectifs annoncés par la Fédération sont élevés, les coéquipières de Wendie Renard devaient parfaitement entamer cette nouvelle campagne face aux Portugaises, passées à un poteau d’éliminer les États-Unis en phase de poules du Mondial. Gênées par le pressing haut de la formation lusitanienne, les Bleues sont entrées timidement dans la rencontre, à l’image de Constance Picaud. Titulaire dans les buts à la place de Pauline Peyraud-Magnin, la gardienne parisienne a affiché quelques signes de fébrilité dans sa surface pour sa troisième sélection.

Autre changement majeur dans le onze tricolore, Oriane Jean-François a marqué des points au milieu. Forfait juste avant le départ pour l’Australie à cause d’une blessure, la joueuse du PSG a mis à contribution Morais pour la première alerte du match. Battue par la frappe sur la barre d’Eve Périsset (17e), la gardienne du Portugal n’a rien pu faire sur l’ouverture du score des Françaises.

Présente à la récupération au début de l’action, Grace Geyoro a profité d’une subtile remise en une touche d’Eugénie Le Sommer pour marquer le premier but de la rencontre d’une frappe de l’intérieur du pied droit au premier poteau. Une juste récompense pour les Bleues, supérieures techniquement à leurs adversaires dans les 45 premières minutes. Après l’arrivée de Hervé Renard, la patte du sélectionneur commence à se faire sentir. Au plus près de ses joueuses et jamais avare de conseils, l’ancien coach de l’Arabie Saoudite a pu observer les mouvements perpétuels de son trio d’attaquantes - le même qu’à l’OL - composé de Le Sommer, Diani et Bacha.

Les grands retours de Henry et Mbock

Pas satisfait de l’entame de partie timorée de son équipe, Hervé Renard n’a pas dû être convaincu par la prestation des Bleues au retour des vestiaires. Endormies par une équipe portugaise bien en place, les Tricolores ont gâché quelques opportunités à cause de mauvais choix. Lorsque ces derniers ont été bons, le danger a été quasiment systématique devant les buts de Patricia Morais, auteure de plusieurs parades décisives devant Geyoro et Le Sommer.

En manque de maîtrise dans le second acte, le sélectionneur a décidé de changer ses plans avec les entrées de Griedge Mbock et Amandine Henry, deux revenantes. La première, victime d'une grave blessure au genou en septembre 2022, est entrée pour les dix dernières minutes, tandis que son ancienne coéquipière, privée de Mondial sur le gong en raison d’une blessure, a enfilé la tunique bleue pour la première fois depuis le 27 novembre 2020 face à l’Autriche. Mais les changements n'ont pas gommé les nombreux maux bleus, symbolisés par des mauvais choix largement évitable, à l'image d'une mauvaise passe en retrait de Becho à destination de Picaud. Une aubaine pour Capeta, qui a bien cru - comme tous les spectateurs - que son lob était allé mourir dans le petit filet français.

Après le stress est venu le temps de la libération, lorsque Selma Bacha a décroché une frappe lointaine pour sceller le premier succès de l'équipe de France en Ligue des nations. Après ce premier succès post-Coupe du monde, les Bleues prennent la tête de leur groupe à la faveur du nul entre l’Autriche et la Norvège (1-1). Pas le temps de se reposer sur leurs lauriers pour les Tricolores, qui vont enchaîner dès mardi à Vienne en Autriche (18h30) pour tenter de prendre une option pour la qualification pour le Final 4, qui se déroulera en février 2024.

Article original publié sur RMC Sport