Fosbury, le plus grand flop de l’histoire olympique

Les 80 000 spectateurs du stade olympique de Mexico ne tiennent plus en place. Ce 20 octobre 1968, dernier jour d’une semaine d’athlétisme déjà haute en couleurs après le record époustouflant de Bob Beamon à la longueur et les poings levés de Tommie Smith et John Carlos sur le podium du 200 mètres, l’air se fait rare dans cette enceinte à 2 200 mètres d’altitude.

Le concours du saut en hauteur touche à sa fin et Richard « Dick » Fosbury pointe en tête. L’atypique dossard 272 aux jambes grêles et aux chaussures dépareillées – une pointe bleue au pied gauche, une pointe blanche au pied droit – a ébloui le public tout au long de la journée avec une technique de saut révolutionnaire dont il est le seul adepte. Alors, avant de s’élancer pour son ultime tentative, l’Américain de 21 ans prend son temps.

Il profite de chacune des 120 secondes réglementaires dont il dispose pour tenter de franchir une barre placée à 2,24 mètres, synonyme de médaille d’or et de record olympique. Une prouesse que ce pur produit de l’Oregon réussit, mettant ainsi fin à l’hégémonie soviétique à la hauteur depuis 1960 et soulevant les clameurs de l’intégralité des spectateurs présents. Dick Fosbury n’en a alors pas conscience mais il vient d’écrire la plus grande page de l’histoire de sa discipline. Et lui a légué son nom, chose unique en athlétisme. Aujourd’hui, tout le monde saute en fosbury.

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