Européennes : pour le dernier débat, des disques rayés et des coups toujours plus bas

Après 90 minutes d'un débat à huit aussi inaudible que les précédents, Jordan Bardella, une nouvelle fois ciblé par Manon Aubry, lâche dans un soupir : « Vivement le 10 juin. » Cela résume bien l'ultime passe d'armes entre les têtes de liste, organisée par France 2 dans le cadre de son émission L'Événement, mardi soir, à cinq jours des européennes : la campagne a été longue, les échanges ont oscillé entre les raccourcis simplistes et les demi-vérités, laissant des électeurs pas vraiment plus avancés sur les enjeux du scrutin.

Des candidats comme des disques rayés

Avec un temps de parole d'une douzaine de minutes par candidat, difficile d'aller au fond de sujets aussi complexes que l'immigration, les prix de l'énergie, le Pacte vert ou la menace russe. Surtout pour des candidats qui passent leur temps à s'interrompre et à parler tous en même temps.

Du coup, chacun en revient à ses sujets préférés. Jordan Bardella dénonce une « submersion migratoire » et promet de mettre en place une « double frontière » sans parvenir à expliquer ce que devient l'espace Schengen ni comment les contrôles sont réalisés. Marion Maréchal cite à nouveau des statistiques sur des viols dans les rues de Paris principalement commis par des étrangers, sans préciser qu'on parle de 97 agressions sexuelles sur les dizaines de milliers qui ont lieu chaque année en France.

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