Equipe de France féminine: "les Lyonnaises voulaient ma peau", aurait confié Diacre à des enquêteurs

Equipe de France féminine: "les Lyonnaises voulaient ma peau", aurait confié Diacre à des enquêteurs

Démise de ses fonctions de sélectionneure de l’équipe de France le 9 mars, Corinne Diacre a été entendue par les policiers de Brigade de répression du banditisme (BRB) dans le cadre de l'affaire Hamraoui-Diallo le 30 mars, selon le JDD et L’Equipe. Les enquêteurs voulaient savoir si elle avait fait l’objet de pressions, ce qu’elle a nié tout en expliquant avoir eu plusieurs contacts téléphoniques dès 2020 avec Cesar Mavacala.

"Elles avaient appelé Noel Le Graët"

Le 22 mars dernier, ce proche de plusieurs joueuses internationales du PSG (Marie-Antoinette Katoto, Aminata Diallo et Kadidiatou Diani, dont il est le compagnon) a été mis en examen pour "extorsion" et "tentative d’extorsion en bande organisée" après des échanges téléphoniques interceptés par les policiers laissant penser qu’il avait fait pression sur le PSG, notamment pour obtenir des contrat à certaines joueuses.

"Il m'envoyait beaucoup de messages de soutien suite à l'offensive des Lyonnaises sur mon poste, aurait déclaré Diacre aux enquêteurs, selon L’Equipe. Je savais que les Lyonnaises voulaient ma peau après l'échec en Coupe du monde (défaite en quarts de finale contre les Etats-Unis, 2-1, en 2019, ndlr). Elles avaient appelé Noel Le Graët (alors président de la Fédération française, poussé à la démission le 28 février dernier)." Selon Diacre, Mavacala aurait cherché à profiter du conflit avec les Lyonnaises en lui vantant les qualités de joueuses parisiennes dont il est proche pour qu’elles soient appelées en équipe de France.

L’enquête pour extorsion sur Mavacala est une extension de l’affaire sur l’agression de Kheira Hamraoui en novembre 2021 qu’Aminata Diallo, sa coéquipière au PSG, est soupçonnée d’avoir commandité. Ce que la milieu de terrain, désormais à Levante, nie. Dans son audition du 30 mars dernier, Diacre a évoqué l’ambiance délétère au sein du groupe. "Je ne voulais pas faire exploser mon vestiaire, qui était majoritairement hostile à Hamraoui", aurait-elle confié.

Les enquêteurs lui ont également demandé si elle pensait que son éviction du banc français pouvait être due à une manœuvre de Mavacala. "C'est une possibilité. Mais j'avais aussi pas mal de mauvais rapports avec Lyon et Jean-Michel Aulas (président de l'OL, membre du comex de la FFF et du panel ayant réalisé l’audit précipitant son départ). Après je ne sais pas s'il y a un rapport direct. Je n'en sais rien."

Article original publié sur RMC Sport