Equipe de France de basket: Collet, Heurtel, Embiid..., les dossiers chauds sont sur la table

Equipe de France de basket: Collet, Heurtel, Embiid..., les dossiers chauds sont sur la table

Trois jours après, l'émotion de l'instant (une humiliante élimination au premier tour après deux défaites contre le Canada et la Lettonie) commence à passer. Reste à faire le constat des manques criants des Bleus lors de cette compétition complètement ratée. Durant 45 minutes à l’hôtel des joueurs, Jean-Pierre Siutat, président de la fédération française de basket et Boris Diaw, manager général de l’équipe de France masculine, ont tiré un premier bilan de l’échec de la Coupe du monde 2023. Sans décisions radicales pour l'instant, ils se donnent jusqu'au 10 octobre pour tirer les enseignements de cette campagne désastreuse à un an des Jeux olympiques. "On ne mettra pas la poussière sur le tapis comme en 2017" a averti Jean-Pierre Siutat.

Collet, pas encore confirmé

Alors que Jean-Aimé Toupane, sélectionneur de l’équipe féminine, a été confirmé malgré un échec à l’EuroBasket Féminin (et les critiques à peine voilées de certaines joueuses), Vincent Collet ne l’est pas encore. Interrogé le président de la Fédération a répondu: "Cela fait partie des dossiers que l’on va ouvrir et que l’on va clore le 10 octobre. On va tout regarder." Même son de cloche pour Boris Diaw: "Pour l’instant, il n’y a aucune décision de prise pour personne. Vincent Collet y compris. On est tous remis en question. On peut tous l’être. N’importe quelle personne du staff peut être remis en question chaque année."

Si les propos peuvent laisser penser qu’un changement majeur est possible, la réalité est que Vincent Collet, sous contrat, reste la solution numéro 1. Sans club pour se dédier à l’équipe de France, le sélectionneur depuis 2009, n’apparaît pas en très mauvaise posture à l’issue d’une Coupe du monde ratée étant donné ses états de service et les trois podiums de suite entre 2019 et 2022.

Porte toujours fermée pour Thomas Heurtel

Absent cet été, Thomas Heurtel fait pourtant toujorus bien parler de lui. Meneur de talent et réelle menace offensive, le joueur du Zenit Saint-Petersbourg a manqué aux Bleus et Nicolas Batum y a fait allusion après le match contre la Lettonie. Engagé aujourd’hui avec un club russe malgré la signature d’une attestation avant l’Euro 2022 indiquant qu’il ne le ferait pas, Heurtel ne voit pas la porte s’ouvrir à un retour. Comme la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, Jean-Pierre Siutat ne souhaite pas changer de ligne: "L’important, c’est les Jeux mais aussi une certaine forme de respect des valeurs. On ne nous a rien imposés. On est sur un débat politique que l’on a assumé. Le problème de Thomas c’est qu’il a signé une attestation comme quoi il ne signerait pas et il a signé. C’est ça qui est compliqué quelque part. Je respecte le fait qu’il aille là-bas. Il fait ce qu’il veut de sa vie. On ne l’empêche pas de partir en Russie. Mais à un moment donné, on respecte les valeurs que l’on a avec la Fédération. C’est ça qui nous a un peu heurté. Il aurait dit avant qu’il signait en Russie, on aurait respecté le fait qu’il signe."

Joël Embiid devra enfin se décider

Autre sujet sensible dans l’actualité de l’équipe de France masculine, le dossier Joël Embiid. Français depuis deux ans, l’américano-franco-camerounais ne s’est toujours pas positionné et n’a toujours pas choisi sa nationalité sportive. Il a refusé de jouer cet été à la Coupe du monde pour à la fois se marier et se reposer. Sans indiquer de date précise, la Fédération veut être fixée sur sa venue ou non et n’attendra pas le dernier moment. "Il n’a pas choisi, confirme Diaw. Au moment où il a pris son passeport français, c’était pour pouvoir jouer avec l’équipe de France. Il. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de rétractation. Je dis qu’il a dit qu’il voulait jouer pour l’équipe de France. C’était ça à la base."

Mais la volonté dans le clan français est de toujours accueillir le MVP de la saison régulière de NBA 2022-2023: "Après on ne peut pas lui forcer la main concède Jean-Pierre Siutat. Très sincèrement, je souhaite qu’il vienne. Je serai ravi qu’il puisse porter le maillot de l’équipe de France. Il peut nous apporter énormément. On n’attendra pas l’avant-veille du dépôt des listes. On le fera le plus tôt possible." En revanche, Diaw et Siutat ont annoncé que la France ne procéderait pas à une autre naturalisation comme il est fréquent dans le basket lors qu’une nation à un manque à un poste. L’Espagne avec Lorenzo Brown lors du dernier Euro en 2022 par exemple.

Des prises de positions claires mais encore incomplètes, il faudra donc attendre le 10 octobre pour voir l'ensemble des décisions prises concernant l'équipe de France masculine, mais aussi féminine, où l'éviction de Marine Johannès avant la compétition a pesé lourd.

Article original publié sur RMC Sport