Les enseignants de Seine-Saint-Denis en grève pour réclamer « un plan d’urgence »

Les enseignants de Seine-Saint-Denis, en grève depuis le 26 février, réclament un plan d'urgence. (Photo d'illustration).  - Credit:PATRICK SICCOLI PATRICK/SIPA
Les enseignants de Seine-Saint-Denis, en grève depuis le 26 février, réclament un plan d'urgence. (Photo d'illustration). - Credit:PATRICK SICCOLI PATRICK/SIPA

« Sans plan d'urgence, pas de justice sociale », voilà le leitmotiv du mouvement des professeurs de Seine-Saint-Denis. Depuis dix jours, les enseignants sont en grève, à l'appel de l'Intersyndicale (FSU, CGT Educ'Action, SUD et CNT), pour réclamer davantage de moyens pour le département.

Et la liste de doléances est longue : en plus de 5 200 professeurs supplémentaires, les syndicats demandent plus d'infirmiers et de médecins scolaires, ainsi que des assistantes sociales, et un investissement dans les établissements scolaires, très vétustes. Le tout chiffré à 358 millions d'euros.

Un quotidien que les enseignants « n'acceptent plus »

Il ne se passe pas un jour sans que Louise Paternoster et ses collègues ne découvrent une souris. « Même dans le dortoir de petite section », lâche-t-elle, dans un souffle. Voilà treize ans que cette professeure des écoles et cosecrétaire CGT Educ'Action 93 est entrée dans l'Éducation nationale. Treize ans pendant lesquels ses conditions de travail se sont dégradées, affirme-t-elle.

Aux souris se mêlent désormais des rats. Aux « bâtiments sous-chauffés » s'ajoutent des dégâts des eaux et des fuites d'eau souillée. Aux « classes surchargées » se joignent parfois « des élèves supplémentaires, gardés quand [leurs] collègues absents ne sont pas remplacés ». Et Louise Paternoster pourrait poursuivre l'énumération. « C'est un rapport de force. Malgré les alertes, et les signalements, les solutions ne sont pas mises en place. Rien ne nou [...] Lire la suite