La droite au Sénat veut faire capoter l’accord du Ceta avec le Canada

Le groupe Les Républicains au Sénat et son patron, Bruno Retailleau.  - Credit:Blondet Eliot / Blondet Eliot/ABACA
Le groupe Les Républicains au Sénat et son patron, Bruno Retailleau. - Credit:Blondet Eliot / Blondet Eliot/ABACA

L'accord commercial avec le Canada, dit Ceta, passe une phase cruciale ce jeudi 21 mars au Sénat, qui est censé voter sa ratification. L'Assemblée nationale l'a déjà approuvé en 2019. Mais le contexte de la crise agricole et la campagne des européennes rendent ce second vote périlleux en dépit des retombées positives pour la France de cet accord conspué par les extrêmes, du RN à La France insoumise. Les Républicains ont une responsabilité énorme entre les mains. Si le vote est négatif au Sénat, la navette parlementaire renverra le texte à l'Assemblée nationale. Ce n'est, certes, pas la fin de l'histoire.

Sauf que la situation a changé par rapport à 2019. La majorité présidentielle ne domine plus au Palais-Bourbon même si, déjà à l'époque, les doutes s'étaient immiscés dans ses rangs. Le score relativement serré de 2019 est éloquent : 265 voix pour, 211 contre et 77 abstentions. À l'époque, les députés LR avaient voté contre mais avaient l'excuse d'ignorer les effets positifs du Ceta sur le long terme. À vrai dire, le gouvernement Attal se serait bien passé de ce scrutin sénatorial programmé par le groupe communiste (CRCE-K) profitant de sa niche parlementaire. Les communistes entendent ainsi pousser LR à la faute.

Bruno Retailleau, patron LR au Sénat, indique au Point qu'il ne donnera « pas de consigne de vote », mais les sénateurs LR sont « majoritairement contre ». « Nous sommes pour le libre-échange mais loyal, poursuit Bruno Retailleau. L'agriculture et [...] Lire la suite