Doctissimo condamné à 380.000 euros d'amende pour collecte de données personnelles

Doctissimo n'a pas respecté la règlementation sur les données personnelles et les cookies publicitaires. Le site internet devra payer une amende globale de 380.000 euros à la Cnil.

Données personnelles, mots de passe, cookies publicitaires... Les manquements de Doctissimo vis-à-vis de ses internautes viennent d'être sanctionnés par la Cnil. L'autorité chargée de la protection des données personnelles a infligé une amende globale de 380.000 euros au site internet ; spécialisé dans le domaine de la santé, il appartient au groupe de médias Reworld. Cette sanction fait suite à la plainte déposée en 2020 par Privacy International, une association britannique de défense de la vie privée.

Des données de santé récoltées sans consentement

Quatre manquements portent sur le Règlement général sur la protection des données, le RGPD, destiné à protéger la vie privée. La Cnil a d'abord constaté que Doctissimo avait collecté sans consentement les données de santé de ses internautes et les avait conservées sans limite de temps, alors que ces données sont considérées comme "particulièrement sensibles."

Cette faute a valu 280.000 euros d'amende au site, peut-on lire dans un communiqué. Ces données de santé étaient récoltées via des "tests" en ligne. Ces "tests de dépression" étaient dans le viseur de l'ONG Privacy International. Celle-ci accusait Doctissimo de conserver les données de ces tests psychologiques réalisés par les internautes, sans leur consentement, et de les revendre afin de "commercialiser son audience", écrivait l'ONG dans sa plainte.

Doctissimo, un site trop peu sécurisé

Le dernier manquement, qui vaut à Doctissimo une amende de 100.000 euros, concerne les cookies publicitaires : ils enregistrent des informations sur la navigation des internautes et peuvent permettre d'en déduire leurs centres d'intérêts. Doctissimo aurait déposé un traqueur publicitaire sur le terminal de l'utilisateur sans son consentement au moment de l'arrivée sur le suite. Puis le site aurait ensuite déposé deux autres cookies même lorsque l'internaute refusait le dépôt de cookies, une option obligatoire appelée "opt-out". Deux pratiques qui sont interdites par la législati[...]

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