"Deux King Kong", Christophe Galtier accusé d’injures racistes contre des joueurs stéphanois

Christophe Galtier n’a pas été épargné par ses anciens joueurs et membres de son staff à Nice lors de l’enquête menée avant l’ouverture de son procès, le 15 décembre, pour "discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion". Selon L’Equipe, Frédéric Gioria, son ancien adjoint, l’accuse de s’être agacé contre le recrutement de Billal Brahimi en raison de sa religion musulmane et d’avoir qualifié Youcef Atal et Hicham Boudaoui de "sales types" en lançant prétendument "le pire, ce sont les Algériens".

Galtier a lancé Nadé en L1

D’autres joueurs, comme Jean-Clair Todibo, aurait dénoncé des pressions de Galtier pour rompre le jeune pendant le ramadan. Et ce n’est pas tout.

Un autre membre du staff de Nice, Hachim Ali Mbaé, alors analyste vidéo désormais à Strasbourg, a, lui, formulé des accusations de racisme contre l’ancien entraîneur de Nice et du PSG devant les enquêteurs. Selon lui, Christophe Galtier aurait surnommé "les deux King Kong" les deux défenseurs de Saint-Etienne, Harold Moukoudi et Mickaël Nadé, à la mi-temps d’un déplacement dans le Forez (0-3, Ligue 1) le 25 septembre 2021.

Passé longuement sur le banc de Saint-Etienne (2009-2017), Galtier n’a jamais entraîné le premier nommé, arrivé au club en 2019. C’est en revanche lui qui avait offert à Nadé sa première apparition en Ligue 1, le 20 mai 2017, lors du dernier match de la saison à Nancy (3-1), avant son départ du club.

En septembre dernier sur Canal+, Christophe Galtier s’était défendu face aux accusations dont il fait l’objet, en rappelant qu’il n’était pas poursuivi pour racisme. "Je ne suis pas accusé de racisme", avait-il insisté. "La première (accusation), c'est pour harcèlement moral, la deuxième (pour) discrimination sur certains joueurs."

Nommé sur le banc d’Al-Duhail (Qatar) en octobre dernier, l’ancien technicien de Saint-Etienne, Lille et du PSG réserve désormais ses propos à la justice. A L’Equipe, ses avocats le disent "déterminé" à démontrer qu’il n’a "jamais discriminé ou harcelé quiconque".

Article original publié sur RMC Sport