Dérapage du déficit : Hollande s’étonne de la gestion des comptes après son départ

L'ancien président François Hollande lors de la réunion du 6e jury du concours La France s'engage 2024, à Portes-lès-Valence, dans la Drôme, le 18 mars 2024.  - Credit:Delmarty / Delmarty/ANDBZ/ABACA
L'ancien président François Hollande lors de la réunion du 6e jury du concours La France s'engage 2024, à Portes-lès-Valence, dans la Drôme, le 18 mars 2024. - Credit:Delmarty / Delmarty/ANDBZ/ABACA

À qui la faute ? Alors que le gouvernement a présenté des comptes publics déficitaires de 5,5 % par rapport au produit intérieur brut (PIB) en 2023, c'est au tour de l'ancien chef de l'État, François Hollande, de faire part de son étonnement sur l'état des finances du pays.

Sur France Inter ce jeudi 4 avril, le précédent locataire de l'Élysée assure avoir «  laissé des finances publiques équilibrées » lors de son départ du pouvoir en 2017. La dette publique s'établissait à 99,2 % du PIB au deuxième trimestre 2017 à l'issue de son quinquennat, avec un déficit public ramené à 2,6 % du PIB.

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Favorable à la taxation des superprofits

Le socialiste balaie les arguments du gouvernement, qui évoque les dépenses entraînées par la crise sanitaire du Covid-19 et la guerre en Ukraine, pour justifier le «  dérapage » du déficit public. «  Tous les gouvernements ont connu des crises », rétorque-t-il. Selon lui, l'explication est à chercher du côté de « l'augmentation de la dépense face à des événements qui n'étaient pas prévus » sans « réforme de structure ou de redistribution ».

François Hollande fait aussi savoir son opposition aux solutions apportées par l'exécutif pour inverser la tendance, notamment la réforme de l'assurance-chômage qu'il qualifie « uniquement d'économie budgétaire au détrime [...] Lire la suite