Yahoo Actualités Cyclisme: François Pervis échoue à "une petite brise" d'un record de vitesse complètement fou
Septuple champion du monde cyclisme sur piste, François Pervis a tout tenté, lui qui s’acharne depuis plusieurs mois à devenir l’homme le plus rapide du monde en vélo couché caréné, mais le pistard a bien été obligé de s’avouer vaincu cette fois-ci, et d’acter un échec dans sa quête de record. Sa dernière tentative, samedi soir, dans le désert du Nevada, lui a certes permis d’améliorer sa précédente performance personnelle (en atteignant la vitesse de 139,88 km/h), mais pas de battre le record du monde qu’il visait (144 km/h).
"Malgré tout, sur le papier, lorsque l’on fait les calculs et que l’on transpose sur mon effort les conditions atmosphériques dont a bénéficié le détenteur du record du monde actuel, je bats son record, a-t-il néanmoins positivé. Il a eu par exemple un vent légal (moins de 6km/h) de 4km/h dans le dos et une pression atmosphérique très basse. J’ai eu du vent de face toute la semaine. L’organisateur nous a dit que la route s’était beaucoup dégradée depuis ce record (2016), avec les grosses différences de températures, les ornières, les raccords et joints. Cela s’est joué à une seule petite brise dans le dos et c’était fait."
Le Mayennais, médaillé de bronze olympique aux Jeux de Rio (troisième en vitesse par équipe), va désormais s’attaquer à un nouveau défi personnel, un projet sportif "hors du commun" qu’il promet de dévoiler dans une dizaine de jours. Mais pour ce qui est de la vitesse en vélo couché caréné, il renonce à une nouvelle tentative: "Comme je l’ai toujours dit, c’était un vrai défi. Cinq minutes d’effort, c’est long pour un ancien pistard comme moi, mais c’était super excitant à relever. J’ai passé deux ans entouré d’étudiants en école d’ingénieur, on a fait tout ce qu’on a pu avec nos moyens. C’était une aventure humaine, sportive et technologique vraiment incroyable et extrêmement enrichissante. Nous n’avons vraiment aucun regret."
