Crise au CNOSF: les boules puantes pullulent, Henriques fragilisée?

Dans un mail interne adressé aux membres du conseil d'administration du CNOSF, Stéphane Hatot, chargé de la culture olympique, prend position. "Je prends la plume aujourd'hui afin de vous proposer une solution pour mettre fin à la crise qui mine le CNOSF. La situation n'est plus tenable. Depuis l'éviction du secrétaire général Didier Seminet, le 12 septembre 2022, elle ne cesse de se dégrader", explique le président de la Fédération de force.

Avant d’ajouter : "Je pense que nous sommes arrivés à un point de non-retour, la formidable équipe que nous avions formée pour mener à bien l'élection de Brigitte Henriques est complètement atomisée : entre les pour, les contre et les neutres il n'y a plus aucune possibilité de réconciliation dans les conditions actuelles". Certains membres du CNOSF plaident en effet, depuis quelques jours, pour la mise en place d’un vote de confiance autour de l’assemblée générale programmée jeudi prochain.

Deux noms mis en avant

Stéphane Hatot veut éviter une "mise en minorité" lors de la prochaine AG. "Cela pourrait mener à la fin du mandat de tout le conseil d'administration et à la mise en place de nouvelles élections qui n'auraient pas lieu avant septembre 2023 soit moins d'un an avant l'échéance des Jeux", poursuit-il. Dans cette lettre, comme dans la presse ces derniers jours, deux noms sont mis en avant pour prendre la place de Brigitte Henriques à la tête de l'instance: Olivier Girault et David Lappartient. Ces deux dirigeants sont membres du conseil d'administration du CNOSF et peuvent représenter une solution de secours.

Mais pour l'instant, Brigitte Henriques n'est pas encore hors-jeu. Devant la caméra de RMC, mercredi dernier, la présidente du CNOSF semblait encore tenir le cap. Elle n'a éludé aucun sujet, apparaissant même assez combative après la sortie de la veille de Denis Masseglia lors d'une réunion de l'instance, tout en sachant très bien que son avenir à la tête du CNOSF se jouera en coulisses dans les prochaines heures.

Ce dimanche soir, nos confrères du journal Le Monde, dévoilent que Denis Masseglia, ancien président du CNOSF, aurait demandé à Brigitte Henriques "de camoufler la moitié de ses frais comme 'ambassadeur' et président honoraire pour ne pas susciter l’attention de la Cour des comptes". La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a déjà rappelé cette semaine que "cette maison doit revenir en ordre avec l’ensemble des parties prenantes".

Article original publié sur RMC Sport