Coupe du monde de saut à ski : "Je ne réalise pas trop", avoue Joséphine Pagnier après sa première victoire

Coupe du monde de saut à ski : "Je ne réalise pas trop", avoue Joséphine Pagnier après sa première victoire

Joséphine Pagnier, que ressentez-vous après ce premier succès dans la foulée de la 2e place de samedi?

C’est beaucoup d’émotions aujourd’hui, encore plus qu’hier. Je suis vraiment heureuse, contente d’être restée concentrée sur mon plan, de m’amuser, faire ce pourquoi je suis là tous les jours. C’est-à-dire kiffer et sauter.

Comment avez-vous fait pour rester sur la vague de samedi?

Pour moi, ce n’était pas une finalité ce podium de samedi. Pour moi c’était déjà exceptionnel. J’avais à cœur de changer ma manière de fonctionner en compétition en prenant davantage de plaisir, en étant plus sur qui je voulais être, comment aborder les compétitions et grandir. Je voulais que chaque opportunité me fasse grandir un peu plus.

Cela signifie que vous arrivez plus souriante sur les tremplins ?

J’étais stressée avant, mais le jour des compétitions, j’étais hyper contente d’être là. J’ai profité de chaque moment. J’ai réussi à mettre le résultat de côté et sauter comme si c’était la dernière fois que je sautais dans ma vie.

Vous entrez dans la légende du saut à ski français en rejoignant Nicolas Dessum et Coline Mattel ?

C’est cool. Nicolas fait partie du staff des hommes. On s’entraîne ensemble. C’est bien de vivre ça avec lui. J’ai un autre coach, Jan Matura, qui est Tchèque et a aussi une victoire en Coupe du monde. Je rejoins leur team. J’ai le maillot jaune en plus par rapport à eux (rires) !

Oui, vous êtes leader de la Coupe du monde !

Je ne réalise pas trop. C’est incroyable de se dire qu’à l’instant T je suis la meilleure mondiale dans mon sport. Je n’ai pas envie de me prendre la tête en pensant à la suite. Je profite de tout ça.

Cela révise vos ambitions à la hausse ?

Mes ambitions, je les ai déjà réalisées ! Je suis bien au-delà de tout ça. Continuer, savoir qui je veux être et comment l’aborder c’est tout ce qui compte. Tout ce que je peux maîtriser, j’essaye de le maîtriser mais je ne vais pas tout maîtriser.

Article original publié sur RMC Sport