Coupe du monde de rugby: "Les hymnes avaient été validés par les fédérations", l'organisation se défend et confirme un changement

Coupe du monde de rugby: "Les hymnes avaient été validés par les fédérations", l'organisation se défend et confirme un changement

Face à la polémique, le comité d’organisation a revu sa copie. A l’occasion d’un point presse, ce mercredi, les patrons de la Coupe du monde de rugby 2023 sont revenus sur les nombreuses critiques émises contre sur leur l’interprétation des hymnes par des chorales d’enfants, "un projet très ambitieux" regroupant 7.000 jeunes chanteurs ainsi que leurs encadrants. Ils ont confirmé le travail sur de nouvelles versions, sans l’effet canon à l’origine de la grande confusion autour de La Marseillaise avant France-Nouvelle-Zélande (27-13), notamment.

Les nouvelles versions sans le canon bien accueillies par les équipes

"Ces hymnes ont plutôt surpris, voire déstabilisé nos fans traditionnels, habitués à des versions différentes, a confirmé Jacques Rivoal, président du comité d’organisation. Comme on a pour priorité d’être à l’écoute de nos spectateurs, on est concerné par ces retours plutôt négatifs sachant que la qualité artistique de l’hymne n’est pas à remettre en cause. Dans un souci d’apaisement sur un sujet très sensible, on est en train de finaliser des versions retravaillées, simplifiées, tout en préservant la voix des enfants. Elles n’auront plus de versions chantées en canon, ce qui déstabilisait les spectateurs. Il y a toute une série de réarrangement, avec la suppression de la polyphonie. On retravaille les hymnes et on les propose aux équipes pour recueillir leur assentiment et on espère que ces versions seront désormais retenues."

Les enfants ne chanteront plus dans les stades... mais assisteront aux matchs

Julien Collette, directeur général du comité d’organisation à l’origine de ce projet, confirme que ces nouveaux hymnes ont reçu un bon accueil auprès de plusieurs équipes. Il défend son idée originale et annonce que ces versions, si elles sont choisies, seront diffusées par enregistrement et non chantées sur le terrain par les enfants, comme ce fut le cas avant France-Nouvelle-Zélande. Les jeunes chanteurs assisteront toutefois aux rencontres depuis les tribunes.

"Je veux souligner pour commencer que les retours des premières nations consultées sont positifs par rapport au retravail que nous avons engagé avec l’ensemble des acteurs, de l’opéra comique, des professionnels", a-t-il déclaré.

"Ce travail préserve les voix des enfants, ajoute-t-il. Les enfants dont on entendra les voix seront présents dans les stades. Le scénario, c’est que toutes les fédérations - nous l’espérons et c’est en bonne voie - choisissent ces versions enregistrées qui seront en phase avec les attentes des fans et des équipes, ce qui est très important pour l’expérience. Nous attachons une grande importance à ce que les enfants et les encadrants puissent profiter de cette expérience mais les versions seront diffusées de manière enregistrée."

Il conclut enfin en assurant avoir répété les hymnes tant décriés et avoir reçu le feu vert de chaque fédération, dont la française, pour les diffuser. "La version canon était artistiquement très promue par l’opéra comique, elle avait été testée lors de répétitions et validée par les fédarations, se défend-il. Chaque version d’hymne diffusée ou chantée, en particulier La Marseillaise, avait été validée en amont par les fédérations. L’effet repris en chœur par les 80.000 fans du Stade de France a créé un peu de confusion dans l’expérience et nous a incités à prendre cette décision de permettre à l’ensemble des spectateurs, aux équipes de bénéficier d’une version plus en phase avec les attentes, à savoir reprendre l’hymne en chœur sans avoir cet effet de juxtaposition de voix."

Article original publié sur RMC Sport