Il est conseillé de parler de soi à la troisième personne

Jules César, ici joué par Alain Delon dans un film Astérix, parlait de lui à la troisième personne. Il pratiquait ainsi « l’illéisme ».  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
Jules César, ici joué par Alain Delon dans un film Astérix, parlait de lui à la troisième personne. Il pratiquait ainsi « l’illéisme ». - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

Aux premiers abords, se parler à la troisième personne est au mieux étrange, au pire narcissique. Pourtant, selon plusieurs études en psychologie, pour devenir plus sage et prendre de meilleures décisions dans la vie de tous les jours, il suffirait de parler de soi à la troisième personne. Jules César, dont le narcissisme ne fait aucun doute, était lui-même familier de cette technique. Il a même rédigé des livres entiers sur ses exploits en s'exprimant de cette façon.

Pour comprendre pourquoi il est conseillé de raisonner ainsi, il faut aborder le paradoxe de Salomon. Dans les annales bibliques, Salomon, roi d'Israël dont le règne s'étend de 970 à 931 av. J.-C., est célébré pour sa sagesse inégalée. Des gens de tous les horizons venaient chercher ses conseils avisés. Une sorte d'ancêtre des cabinets de conseil.

Le paradoxe de Salomon

Mais la vie personnelle du souverain est pourtant un véritable chaos et une succession de mauvaises décisions. La légende raconte qu'il a des centaines d'épouses et qu'il néglige l'instruction de son fils unique, devenu un tyran incompétent. Fin conseiller qui murmure à l'oreille des puissants, Salomon voit sa sagesse disparaître quand il régit sa vie personnelle. Comme le dit le proverbe, ce sont les cordonniers qui sont les plus mal chaussés. C'est là le paradoxe de Salomon.

De ce paradoxe est née l'intuition que l'homme est meilleur conseiller pour les autres que pour lui-même. L'idée est la suivante : en étant extérieure au pr [...] Lire la suite