Claude Grison et sa start-up « bio-inspirée »

Claude Grison, fondatrice de Bioinspir. - Credit:Thibaut VERGOZ/CNRS Images
Claude Grison, fondatrice de Bioinspir. - Credit:Thibaut VERGOZ/CNRS Images

Elle se définit comme une « écochimiste ». À 63 ans, Claude Grison vient de prouver que faire de la chimie propre pouvait faire école. L'idée de créer Bioinspir, sa start-up lancée en 2020, elle la doit à la curiosité de quatre étudiantes venues lui demander de l'aide sur un projet de dépollution des sols par les plantes. Puis tout s'enchaîne. Elle se passionne pour le tabouret bleu (Noccaea caerulescens), une petite plante herbacée présente sur les friches de Saint-Laurent-le-Minier (Gard), tellement polluées que presque rien n'y pousse. Alors que les riverains souffrent de saturnisme, la plante, elle, s'adapte. Elle extrait du zinc par ses racines et l'isole dans des poches au sein de ses feuilles. « Mes collègues considéraient ces plantes comme contaminées, dangereuses. Moi, je ne voyais que leur potentiel. » Alors, Claude Grison va plus loin et décide de valoriser ces espèces dépolluantes, qui constituent des ressources en métaux non négligeables. L'idée ? Récupérer le zinc, le magnésium, le sodium et le palladium pour les transformer en écocatalyseurs, ces substances qui augmentent la vitesse d'une réaction chimique. Aujourd'hui, Bioinspir travaille notamment avec des grands noms de la cosmétique, des parfums et de la pharmacie. Au Paris-Saclay Summit, cette directrice de recherche au CNRS vient expliquer le potentiel de son innovation le 1er mars à 15 h 30 § Victoria Gairin

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