Chaos au Stade de France: Oudéa-Castera défend Darmanin et la communication du gouvernement

Chaos au Stade de France: Oudéa-Castera défend Darmanin et la communication du gouvernement

Un an plus tard. Presque jour pour. Lors de son passage mercredi sur La chaîne L’Équipe, Amélie Oudéa-Castera et revenue sur les incidents du Stade de France qui ont entaché la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool (1-0). Et la ministre des Sports a tenu à défendre la communication du gouvernement français sur le sujet. En affirmant que les fans des Reds n’ont pas été désignés comme seuls responsables du chaos.

"Jamais ça n’a été présenté comme le seul facteur, a assuré Oudéa-Castéra. Que ce facteur ait été présenté de manière prépondérante dans les heures qui ont suivi, parce qu’il y avait un état de sidération et un besoin de comprendre quelle avait pu être, sur ce terreau compliqué, l’étincelle qui avait créé tout ça, oui. Mais quelle a été ma démarche? J’ai tout de suite réuni l’ensemble des acteurs. Y compris les opérateurs de transports, pour comprendre ce qu’il en était."

Oudéa-Castera au soutien de Darmanin

"J’ai tout de suite fait en sorte qu’on confie au préfet une analyse multifactorielle de ce qui s’était passé, a-t-elle poursuivi. Le ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin, ndlr) lorsqu’il s’exprime devant la commission d’enquête du Sénat, il ne met pas du tout en avant ce seul facteur des billets. Au contraire, il parle beaucoup du problème de la grève dans les transports, des goulets d’étranglement dans ces transports, de l’absence de focalisation suffisante sur la sécurité privée, sur les stadiers, sur la prévention de la délinquance… Des éléments dont il a tiré les conséquences aujourd’hui, dans son approche de nos grands événements sur lesquels il est extrêmement engagé."

La ministre des Sports, très critiquée en Angleterre pour sa gestion des événements (et même taxée de menteuse par les supporters de Liverpool), assure avoir été totalement honnête dans cette affaire. "Je ne me suis jamais écartée des éléments dont je disposais. Je n’ai jamais menti d’un iota, dans le sens où je ne me suis jamais écartée des infos dont je disposais, s’est-elle défendu. Aujourd’hui, une enquête est en cours. Le tribunal de Bobigny, les juges, établiront quelle ampleur avait le trafic de faux-billets, comment ça a fonctionné, qu’est-ce qu’il s’est passé… On ne peut pas nier qu’il a existé un certain nombre de difficultés et de failles dans ce système, y compris au niveau de la billetterie papier qui a été autorisée de manière pas très juste par l’UEFA, dont je rappelle qu’elle était l’organisateur de l’événement. Maintenant, ce qui est certain, c’est que c’est une conjonction de facteurs qui font qu’à un moment, tout ceci abouti à l’échec et à l’expérience désastreuse que cette soirée a produit."

"On a vraiment tiré les leçons"

"C’est la combinaison de différents facteurs, dont je crois qu’on a vraiment tiré les leçons, a complété Oudéa-Castera. C’est ce qui se passe sur le mauvais positionnement de nos forces de l’ordre, sur le manque d’agents de sécurité privée, insuffisamment bien formés. C’est le fait qu’on n’avait pas suffisamment mener d’opérations de prévention de la délinquance, le fait qu’il y ait ces grèves, ces goulets d’étranglement, avec une conception du Stade de France qui rend l’équation difficile quand se produit cette conjonction de difficulté. Nous l’avons expliqué devant la commission d’enquête du Sénat."

"Ce qui est important, c’est d’en tirer toutes les leçons. Et je crois qu’aujourd’hui, tout une série d’événements se sont bien passés, dont certains matchs à risques, qui ont été pilotés sur le plan de la sécurité par Gérald Darmanin et Laurent Nunez. Il faut se souvenir avec cette expérience que ce n’est jamais du pilotage automatique. Il faut toujours être extrêmement vigilants dans la perspective de nos grands événements à venir, comme la Coupe du monde de rugby ou les Jeux olympiques et paralympiques, et tirer les leçons de tout ça;3

Article original publié sur RMC Sport