Les championnes du monde refusent de rejouer pour la sélection espagnole de football après l’affaire Rubiales

Les joueues espagnols, qui célèbrent ici leur qualification pour la finale de la Coupe du monde le 15 août à Auckland, ne veulent pas rejouer avec la Roja.
SAEED KHAN / AFP

FOOTBALL - Insuffisant. Voilà l’appréciation que formulent les joueuses espagnoles récentes championnes du monde après les changements à la tête de la fédération consécutifs au scandale du baiser forcé de Luis Rubiales.

« Les changements qui ont eu lieu ne sont pas suffisants pour que les joueuses se sentent dans un endroit sûr, où on respecte les femmes, où on parie sur le football féminin et où nous pouvons donner le meilleur de nous-mêmes », ont ainsi écrit 21 des 23 championnes du monde dans un texte signé au total par 39 joueuses et diffusé notamment par la Ballon d’Or, Alexia Putellas, sur les réseaux sociaux.

« Elles ne reviennent pas », avait fait savoir avant cela une source au sein de la fédération à quelques minutes de la présentation de la liste des joueuses convoquées pour les prochains matches de la « Roja ».

Les Espagnoles doivent affronter la Suède et la Suisse dans le cadre de la toute nouvelle Ligue des nations.

La sélectionneuse, Montsé Tomé, devait annoncer ses premiers choix ce vendredi dans l’après-midi, au moment où l’ancien président de la Fédération fait face à la justice dans l’enquête ouverte pour agression sexuelle après son baiser forcé à Jenni Hermoso le jour du titre mondial.

Après ce scandale, les joueuses avaient annoncé ne pas vouloir rejouer tant que les dirigeants espagnols restaient en place. La démission du président Luis Rubiales et le limogeage du sélectionneur Joge Vilda devaient permettre un accord et un retour des championnes du monde. C’est du moins ce qu’espéraient les instances nationales, pour l’instant en vain.

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