Ceta : le projet de ratification pas transmis à l’Assemblée avant les européennes

Pour le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, il faut « un débat apaisé » autour du traité Ceta.  - Credit:Jacques Witt/SIPA / SIPA
Pour le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, il faut « un débat apaisé » autour du traité Ceta. - Credit:Jacques Witt/SIPA / SIPA

L'exécutif va jouer la montre. Après le rejet massif (par 211 voix pour et 44 contre) de la ratification du Ceta, l'accord économique et commercial entre l'Union européenne et le Canada, en vigueur depuis 2017, est menacé. Le texte doit revenir devant l'Assemblée, qui l'avait difficilement approuvé en 2019. Et le gouvernement ne compte pas l'inscrire à l'ordre du jour avant les européennes de début juin, annonce le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, dans une interview au Figaro.

« Le projet de loi sera transmis le moment venu, mais pas avant les élections européennes, car ce sujet nécessite un temps de débat apaisé. Nous ne souhaitons pas, comme nous l'avons vu au Sénat, que certains groupes d'opposition instrumentalisent ce débat légitime à des fins électoralistes », explique Riester, qui dénonce « l'alliance contre-nature au Sénat entre le groupe communiste et une partie des sénateurs LR ».

Sans surprise, les communistes sont vent debout : « Honte au gouvernement qui bloque l'examen du Ceta à l'Assemblée nationale. La démocratie, c'est pas "quand je veux, où je veux, si je veux" », dénonce sur X Fabien Roussel.

Un texte injustement impopulaire

En 2019, l'Assemblée l'avait difficilement approuvé (265 voix pour, 211 contre et 77 abstentions). Mais depuis, dans un contexte de protectionnisme et de crise agricole, le Ceta mobilise les élus, et l'opinion, contre lui.

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