Le casse-tête de l’organisation des européennes pour les petites communes

« Vous pourrez retenir la solution la mieux adaptée aux circonstances locales. » On a connu l'administration plus tatillonne, surtout lorsqu'il s'agit d'établir les sacro-saintes règles pour organiser une élection au suffrage universel direct comme les européennes du 9 juin prochain ! Mais puisqu'on est en France, où le moindre mouvement est encadré par une norme, cette souplesse inattendue vient tout de même se nicher au cœur d'une circulaire de… 39 pages ! En multipliant par le nombre de mairies où le document a été expédié ces dernières semaines, cela en fait des forêts passées dans l'imprimante du ministère de l'Intérieur ! En tout cas, charge aux employés municipaux d'en prendre bonne note pour que la démocratie puisse s'exercer sans encombre.

Une vraie gageure dans les plus petites bourgades où cette tâche particulièrement chronophage vient s'ajouter aux missions quotidiennes d'un personnel de plus en plus restreint. Exemple à Saint-Viaud, 3 000 habitants, en Loire-Atlantique. « C'est compliqué parce qu'on gère aussi les accueils téléphoniques et physiques, ainsi que les titres d'identité, explique Cyrielle-Claire Cornet, adjointe administrative au sein de l'hôtel de ville. Je n'ai pas encore eu le temps de tout lire, je le fais dès que j'ai du temps et je surligne au fur et à mesure ce qu'on nous demande. »

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