« Canard enchaîné » : l’inspection du travail refuse le licenciement d’un journaliste

Le licenciement d'un journaliste du célèbre Canard invalidé par l'inspection du travail.  - Credit:Cidjy Pierre / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Le licenciement d'un journaliste du célèbre Canard invalidé par l'inspection du travail. - Credit:Cidjy Pierre / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

L'inspection du travail rejette le licenciement de Christophe Nobili par Le Canard enchaîné. Le journaliste a lui-même annoncé cette décision ce mercredi 17 mai à l'AFP : « L'inspection du travail vient de rejeter la demande d'autorisation du Canard enchaîné pour mon licenciement. »

Le 15 mai, le Canard avait licencié son salarié, qui avait révélé des soupçons d'emploi fictif au sein de l'hebdomadaire. Le journaliste estime qu'un recours pourrait être déposé dans un délai de deux mois soit devant le tribunal administratif, soit devant le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Sollicité par l'AFP en fin de matinée, le directeur général délégué du Canard, Nicolas Brimo, a indiqué n'avoir, à ce stade, pas eu connaissance de la décision.

M. Nobili s'est dit « content » de la décision de l'inspection du travail, estimant que la décision de le licencier était « brutale, injuste et abusive ». Cette démarche avait été enclenchée par le comité d'administration du journal début avril. Cela marquait une escalade dans la crise qui secoue depuis plusieurs mois cet hebdo centenaire, aussi célèbre pour ses calembours et ses caricatures que pour les nombreux scandales politiques et économiques qu'il a révélés.

Conflit entre générations

Courant 2022, M. Nobili avait dénoncé le fait que la compagne d'un ancien dessinateur et administrateur du Canard, André Escaro, ait bénéficié pendant vingt-cinq ans d'une rémunération du journal sans y avoir travaillé. Également délégué syndica [...] Lire la suite