Campagne des européennes : les candidates et les « machos men »

Valérie Hayer accompagnée d'Édouard Philippe, Gabriel Attal et François Bayrou, lors d'une réunion de campagne du parti Renaissance pour les élections européennes à Paris, le 7 mai 2024.  - Credit:Stevens Tomas / Stevens Tomas/ABACA
Valérie Hayer accompagnée d'Édouard Philippe, Gabriel Attal et François Bayrou, lors d'une réunion de campagne du parti Renaissance pour les élections européennes à Paris, le 7 mai 2024. - Credit:Stevens Tomas / Stevens Tomas/ABACA

Une campagne qui fleure parfois bon le machisme ? Ces élections européennes ne sont certainement pas le premier scrutin où des candidates se retrouvent cannibalisées par leur propre camp, dans l'espoir de conjurer une défaite ou un piètre résultat. Mais il y a quelque chose de rageant à voir la façon dont un paternalisme presque inconscient domine encore certains camps.

Prenons la campagne des Insoumis : leur tête de liste Manon Aubry se démène depuis des semaines pour imposer dans le débat public ses thèmes de prédilection sur la lutte contre l'austérité et les inégalités sociales, la création d'un impôt sur la fortune européen ou l'objectif de neutralité carbone en 2040. Lundi 13 mai encore, elle faisait meeting commun à Amiens, dans la Somme, aux côtés de François Ruffin, présidentiable en puissance, contre le libre-échange et les délocalisations.

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Un pari gagnant, sur le papier, pour la candidate Insoumise. Une enquête Ipsos pour Radio France et Le Parisien, publiée cette semaine, montre que la question du pouvoir d'achat arrive en tête des motivations de vote chez l'ensemble des sondés comme chez les sympathisants Insoumis (53 % et 48 %, respectivement, la citent), tandis que la situation à Gaza est reléguée bien plus loin (seuls 7 % des sondés la citent comme motif de vote et 25 % des partisans de LFI).

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