« Bruno demande » : Le Maire répond au surnom peu flatteur donné par les oppositions

« Bruno demande » ? Le Maire (ici le 29 août) répond à son surnom peu flatteur pour lutter contre l’inflation
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INFLATION - Bruno assume. Souvent critiqué par les oppositions et les réseaux sociaux pour son choix de « demander » (sans contraindre) des efforts aux industriels et acteurs de la distribution pour lutter contre l’inflation, Bruno Le Maire défend sa stratégie. La gauche le rebaptise « Bruno demande » ? L’intéressé a trouvé un autre surnom qui lui irait parfaitement.

« On pourrait avoir un autre surnom, c’est “Bruno obtient” », a ainsi répliqué le numéro 2 du gouvernement ce mardi 12 septembre sur LCI, tout en se félicitant du nouveau geste décidé par la firme TotalEnergies la veille. À savoir, ne pas dépasser le prix de 2 euros le litre de carburant à l’heure où les chiffres s’envolent encore à la pompe. Un « effort exceptionnel », selon les mots du ministre, qui devrait être suivi par d’autres distributeurs.

Et Bruno Le Maire de mettre en avant ce qu’il a récemment glané auprès de ces acteurs : « Nous avons obtenu le plafonnement à 1,99, nous avons obtenu l’avancée des négociations commerciales (sur les produits alimentaires) en mettant un texte de loi sur la table. Donc nous obtenons au bout du compte. »

« Je ne demande pas, j’obtiens »

Manifestement piqué par les critiques des oppositions – le député écolo Julien Bayou, par exemple, qui rappelait encore ce sobriquet sur la chaîne d’informations quelques heures auparavant – le locataire de Bercy n’a pas économisé ses piques. « Je sais bien que la philosophie de Julien Bayou et ses amis c’est imposer tout à tout le monde. C’est le contrôle de tout et de tout le monde, y compris des entreprises privées. Ce n’est pas ma vision de la société », a ainsi pesté Bruno Le Maire, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

« On peut construire des solutions fortes et efficaces par le dialogue », a-t-il encore plaidé, « les résultats sont là : Je ne souhaite pas, je ne demande pas, j’obtiens. Et quand je n’obtiens je n’hésite pas à utiliser les armes qui sont à ma disposition. »

En pleine remontée des cours du pétrole, soutenue par des coupes volontaires de production en Arabie saoudite et en Russie, le ministre de l’Économie et celle de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher demandent aux distributeurs de « partager le fardeau de l’inflation. »

Cette dernière doit notamment réunir les acteurs de la grande distribution ce mardi matin à Bercy. Dans ce contexte, l’exécutif s’oppose par ailleurs à l’idée d’une ristourne fiscale, jugée « pas responsable » budgétairement.

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