Brésil: l'ex-compagne d'Antony livre le récit détaillé des violences dont elle aurait été victime

Brésil: l'ex-compagne d'Antony livre le récit détaillé des violences dont elle aurait été victime

L’attaquant de Manchester United, Antony, a été écarté de la sélection brésilienne en raison des accusations de menaces et de violences physiques et psychologiques qui le visent, émanant de son ex-compagne, Gabriella Cavallin. La plainte déposée par la jeune femme a déclenché l’ouverture d’une enquête en Angleterre.

L’ailier de 23 ans a publié une déclaration lundi soir, démentant les accusations portées contre lui, ce qui n’a pas empêché la sélection brésilienne de l’exclure dans une volonté d’apaisement, "afin de protéger la victime présumée, le joueur, la sélection et la CBF". "J’ai confiance en la police dont les investigations, j’en suis sûr, révèleront la vérité et démontreront mon innocence", a clamé de son côté le joueur dans un communiqué publié sur Instagram (en story).

Et la victime présumée ? Gabriella Cavallin a donné une interview à Globo dans laquelle elle livre un récit de son calvaire, détaillant les violences qu’elle aurait subies dès la deuxième année de leur relation, et qui auraient conduit, selon elle, à la perte de son bébé, mort lors de l’accouchement. Gabriella Cavallin raconte par exemple ce jour où Antony aurait tenté de les tuer tous les deux au volant d’une voiture, après lui avoir porté des coups dans le véhicule.

"Il m'a dit que je n'en sortirais que morte"

"J'ai vécu beaucoup de choses à cause de lui lorsque j'étais enceinte. Je n'ai pas eu un seul jour de répit. Toutes les disputes, les bagarres, toutes les frayeurs qu'il m'a faites, le stress qu'il m'a fait subir, tout ce qu'il m'a dit, et ce à longueur de journée, tout ce dont il m'a menacée. Il me traitait de tous les noms quand je sortais pour faire quelque chose." Une violence psychologique qu’elle relate également dans cet entretien accordé au média brésilien Globo.

Sous emprise dans une relation toxique devenue destructrice, dont elle ne parvenait pas à s’extraire, faute de soutiens, à cause également du chantage affectif qu’elle dit avoir subi, Gabriella Cavallin explique avoir eu peur pour sa vie: "Le jour où il m'a enfermé et m'a dit que je n'en sortirais que morte. C'est là que j'ai cessé de douter du pire. C'était le dernier jour du dernier combat, le 8 mai. C'est là qu'il m'a cassé le doigt. Il s'est plaint que j'aille répondre à mon téléphone portable loin de lui. C'était ma mère. Nous étions à un barbecue à la maison. Il a paniqué, a cassé mon téléphone portable et a commencé à me crier dessus. Il m'a tiré les cheveux, m'a giflée... Il a cassé un verre sur moi, j'ai mis ma main devant et c'est pour ça que je me suis coupé le doigt."

Le club de Manchester United s'est pour l’instant refusé à tout commentaire, mais pourrait désormais être contraint de prendre des initiatives, contraint par la tournure que prend cette affaire. Pour des accusations de violences conjugales et de tentative de viol, Mason Greenwood avait été suspendu plusieurs mois par les Red Devils après son arrestation. L’affaire avait fait grand bruit outre-Manche en 2022. Un an plus tard, en février dernier, la police britannique avait annoncé l’abandon des charges, faute de preuves suffisantes pour inculper l’international anglais.

Article original publié sur RMC Sport