Boxe: le sondage qui montre que Tony Yoka doit redorer son blason auprès du public français

C’est un peu le combat de la dernière chance. Après deux défaites consécutives, Tony Yoka (31 ans) a besoin de se relancer face au Belge Ryad Merhy (31 ans), novice chez les lourds, ce samedi soir à Roland-Garros. Dans l'antre du tennis français, le champion olympique 2016 vise un retour gagnant, neuf mois après avoir chuté aux points face au vétéran Carlos Takam. Une claque qui était venue confirmer un autre coup d'arrêt, en mai 2022, contre Martin Bakole, lui aussi vainqueur aux points.

Les Français moins sévères que les fans de boxe

Pour sortir la tête de l’eau, Yoka a tout changé ou presque. Exit son coach américain Virgil Hunter, place à l’Anglais Don Charles, coach de Daniel Dubois et spécialiste des lourds. Après plusieurs années passées en partie loin de sa famille lors de longs camps d'entraînement aux Etats-Unis, il s’est rapproché des siens et s'entraîne désormais au Royaume-Uni, dans le nord de Londres. Apaisé dans sa vie et affûté, Yoka veut croire à un nouveau départ. Et faire taire les critiques?

Souvent pointé du doigt pour son côté arrogant, le Français ne jouit pas d’une image particulièrement favorable auprès du grand public. Dans un sondage produit par Odoxa pour Winamax et RTL, avant son 14e combat chez les pros, 63% des amateurs de boxe le jugent "surcoté". Un chiffre qui descend à 44% chez l’ensemble des Français, moins sévères. Des Français qui le voient avant tout comme un champion "travailleur" (77%) et "sympathique" (71%). Du côté des amateurs de boxe, ils sont tout de même 47% à le trouver "prétentieux".

Dans ce sondage réalisé auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, 73% des amateurs de boxe l’imaginent toutefois dominer Merhy et 75% pensent même qu’il a le potentiel pour devenir un jour champion du monde. Yoka, lui, veut d'abord rebondir, comme il l'a confié à RMC Sport: "J’ai hâte d'être sur le ring pour m’exprimer, pour montrer à mon public et à ma team qu’on est prêt, qu’on a fait les bons choix. Je ne veux pas donner à manger à mes détracteurs."

Article original publié sur RMC Sport