Sur TikTok, le hashtag Booktok romantise les violences

Avec des milliards de vues, le hashtag Booktok révolutionne le monde du livre. Si bien que les maisons d’édition misent sur la romance et la fantasy dans leurs catalogues, deux genres populaires dans la communauté. Mais, cette nouvelle tendance de lecture, où l’on trouve parfois beaucoup de violence envers les femmes, peut questionner.

« Pour moi, il y a de gros problèmes dans ce livre : banalisation de la violence, misogynie, etc. » Des commentaires de ce type, on en trouve plusieurs dizaines concernant le livre Captive de Sarah Rivens. Vendu à 200 000 exemplaires en France, il est largement promu sur Booktok, la communauté de lectrices et lecteurs de TikTok aux 91 milliards de vues dans le monde.

Dans la même veine que Booktube ou Bookstagram, les Booktokeuses sont de véritables critiques littéraires dont l’expertise est très suivie. Les plus connues se sont spécialisées dans le genre de la romance et ses dérivés, la new romance (marque déposée par Hugo Publishing) et la dark romance. Ces genres, souvent méprisés par les critiques littéraires « mainstream », sont plébiscités par de jeunes adultes, mais également par des adolescentes.

Parmi les livres les plus lus, Captive, Jamais Plus ou encore Gild : la saga d’Auren, ont tous le point commun de contenir des scènes violentes envers les femmes (tortures, viols, violences psychologiques) ou de « smut »,

[Lire la suite]

Crédits photos de l'image de une : Des exemples de contenus sur Booktok évoquant les violences dans des ouvrages. // Source : Captures d'écran TikTok @theemotivegirl / @mayiread_/ @maelys_read