Big data : l’Afrique a-t-elle une carte à jouer ?

L'Afrique tarde à protéger les données personnelles des utilisateurs d'ordinateurs et de « smartphones » alors que le continent est dans le viseur des géants mondiaux d'internet. (Image d'illustration).  - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA
L'Afrique tarde à protéger les données personnelles des utilisateurs d'ordinateurs et de « smartphones » alors que le continent est dans le viseur des géants mondiaux d'internet. (Image d'illustration). - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA

La Journée européenne et internationale sur la protection des données a eu lieu le 28 janvier. Mais au-delà de la protection des données personnelles se pose la question des données au sens large, que leurs sources proviennent des personnes civiles, des entreprises, des États et de leurs administrations, des activités citoyennes. L'utilisation de ces différents types de données à des finalités commerciales devient une problématique éminemment stratégique.

Les guerres technologiques et numériques, la bataille de leadership sur l'intelligence artificielle et le chatGPT, le métaverse, la cybersécurité sont des enjeux géostratégiques qui bouleversent nos schémas traditionnels de vie. Les États-Unis d'Amérique et la Chine, en fond de pression sur les semi-conducteurs, se livrent une bataille technologique et digitale sans précédent. Ils imposent leurs « hégémonies numériques » au reste du monde, à l'instar de la prédominance des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et des Batax (Baidi, Alibaba, Tencent, Xiaomi). L'Union européenne a défini ces dernières années une politique de souveraineté technologique et numérique, que certains estiment hypothétique, car l'Europe a du mal à créer des champions mondiaux de l'informatique et du numérique, à l'exception de l'Allemagne sur le segment des logiciels.

Les pays émergents comme l'Inde et la Corée du Sud ont mis en place pendant ces vingt dernières années des stratégies offensives de positionnement sur cert [...] Lire la suite