Bientôt la révolte des animaux sauvages ?

Le saut d’une orque lancée à pleine vitesse provoque moult éclaboussures en couverture de Visão, ce jeudi 24 août, avec le titre “La révolte des animaux sauvages”. “Les attaques d’orques soulèvent des questions”, écrit l’hebdomadaire portugais. “Certaines espèces sont-elles fâchées contre le comportement humain ? Comment la souffrance et l’empathie se manifestent-elles dans le monde animal ?”

Le magazine cherche à percer le mystère de la conscience animale, en partant de ce constat étrange : depuis 2020, environ 500 contacts entre des orques et des voiliers ou catamarans ont été recensés au large de la péninsule Ibérique. Les mammifères touchent, poussent et font même chavirer des bateaux. Certains ont même été coulés, comme le voilier d’un équipage de cinq personnes qui a dû être secouru au large de Sines, en juillet 2022.

Est-ce un jeu ou une menace ? Les scientifiques se divisent encore sur la question. Certains penchent pour la première hypothèse, les orques étant des animaux très sociaux, pas rancuniers, et ayant tendance à développer des comportements ludiques entre eux. D’autres y voient une réaction violente pour protéger leur espèce après une expérience traumatisante. Une chose est sûre, observe Visão :

“La recherche scientifique montre que les animaux sont des êtres qui souffrent, qui sont capables d’empathie et qui ont des degrés de conscience que nous n’aurions jamais imaginés.”

L’hebdomadaire prend l’exemple du fameux “test du miroir” et affirme que des espèces très diverses – allant du chimpanzé au grand dauphin en passant par l’éléphant ou la fourmi – ont semblé, à divers degrés, reconnaître leur reflet.

“La conscience de soi et du monde qui nous entoure est probablement présente chez tous les vertébrés”, indique le biologiste Paulo Gama Mota, chercheur au centre de recherche sur la biodiversité et les ressources génétiques de l’université de Porto. De ce point de vue, la déclaration de Cambridge de 2012, signée par de nombreux scientifiques, avait constitué un tournant : elle établissait que tout tendait à montrer que les “animaux non humains” disposaient des “substrats neuro-anatomiques, neurochimiques et neurophysiologiques des états conscients”.

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