Australie-France: pourquoi le quart de finale des Bleues s’annonce bouillant

Australie-France: pourquoi le quart de finale des Bleues s’annonce bouillant

Une démonstration. L’équipe de France a livré une performance de haute volée lors de sa victoire face au Maroc, ce mardi, en 8es de finale de la Coupe du monde féminine 2023 (4-0). Nettement supérieures aux Lionnes de l’Atlas, entraînées par Reynald Pedros, les Bleues se sont baladées sur la pelouse de l’Hindmarsh Stadium d’Adelaïde. A tous les niveaux. Imprenables derrière, dominatrices dans l’entrejeu et tranchantes devant, les joueuses d’Hervé Renard ont offert un récital au sud de l’Australie. Kadidiatou Diani, Kenza Dali et Eugénie Le Sommer, auteur d’un doublé, se sont chargés de retranscrire cette domination sans partage au tableau d’affichage.

Les Bleues montent en puissance

Une manière de s’ouvrir les portes des quarts de finale, en envoyant un message fort à la concurrence. Avec ce succès sans appel, l’équipe de France, invaincue en Océanie, ressemble à un favori en puissance dans cette Coupe du monde pleine de surprises. Après avoir été accrochées par la Jamaïque, les coéquipières de Sakina Karchaoui restent sur trois victoires face au Brésil (2-1), au Panama (6-3) et au Maroc (4-0). Avec onze buts inscrits, une équipe-type qui se dégage et un banc impactant, à l’image de l’attaquante Vicki Becho. Il faudra désormais confirmer cette montée en puissance face à l’Australie, l’un des deux pays-hôtes (avec la Nouvelle-Zélande).

Le public de Brisbane va mettre la pression

Ce quart de finale au sommet est prévu samedi à 9h (heure française). Il aura lieu au Suncorp Stadium de Brisbane, dans l’état du Queensland. A l’est de l’Australie. Une enceinte de plus de 50.000 places qui va pousser fort derrière les Matildas. Depuis le début de la compétition, la sélection entraînée par le Suédois Tony Gustavsson évolue à domicile et bénéficie d’un grand soutien populaire. Ce sera encore le cas face aux Bleues, qui devront supporter la pression venue des tribunes pour s’inviter dans le dernier carré.

Hervé Renard vise le podium

Les demi-finales, c’est justement l’objectif minimum fixé par Hervé Renard. Le sélectionneur de l’équipe de France souhaite même atteindre le podium de ce Mondial 2023. Et pourquoi pas aller au bout. "On sait pourquoi on est venus ici. L’objectif prioritaire est de faire mieux qu’en 2011. On sait ce qu’il nous reste à faire. On en a les capacités", a-t-il lâché sur M6 après le succès face au Maroc.

Il y a douze ans, les joueuses de Bruno Bini, emmenées par Laure Boulleau, Louisa Necib ou Marie-Laure Delie, avaient été battues en demi-finale par les États-Unis (3-1), avant de s’incliner face à la Suède dans le match pour la troisième place (2-1). Wendie Renard (33 ans) et Eugénie Le Sommer (34 ans) faisaient déjà partie de l’aventure. Lors du dernier Mondial, il y a quatre ans en France, les Bleues avaient chuté en quarts face aux Américaines (2-1). Elles ont maintenant l’occasion de se rattraper, en s’appuyant sur leur campagne réussie à l’Euro 2022, où elles se sont hissées en demi-finale l’an passé (défaite 2-1 contre l’Allemagne).

Les Australiennes ont l’ascendant

Pour faire mieux qu’en 2011, il faudra déjà se débarrasser de l’Australie et de ses fans enthousiastes. Et ce sera tout sauf une partie de plaisir. Les Françaises le savent parfaitement. Le 14 juillet dernier, elles ont été sévèrement bousculées lors d’un match de préparation organisée à Melbourne. Devant près de 50.000 personnes aux anges, les Bleues ont été battues par les Australiennes, malgré une certaine domination (63% de possession) et un nombre de tirs supérieur (15 à 4). Mary Fowler, la jeune attaquante de Manchester City (passée par Montpellier), a inscrit le seul but de la rencontre (1-0) face à des gradins jaune et vert. En manque d’adresse (un seul tir cadré), les partenaires de Grace Geyoro ont souffert devant la technique en mouvement de Katrina Gorry, l’activité d’Hayley Raso et la vitesse de Caitlin Foord.

Le retour de la star Sam Kerr

L’Australie aura donc un petit avantage psychologique sur l’équipe de France à l’heure de ces retrouvailles en quarts de finale. D’autant que Sam Kerr, la star de l’équipe, est de retour aux affaires. L’avant-centre de Chelsea, auteure de 59 buts en 110 sélections, sera le danger n°1 pour Wendie Renard et l’arrière-garde tricolore. Après avoir manqué le début du Mondial en raison d’une blessure au mollet, la buteuse de 29 ans a rejoué un peu contre le Danemark en 8es de finale (2-0). De quoi l’imaginer postuler à une place de titulaire face aux coéquipières de Selma Bacha. Si les Australiennes ont jusqu’ici livré des prestations solides dans cette Coupe du monde, elles ont aussi montré des failles lors de leur défaite face au Nigéria en phase de poules (3-2). Un motif d’espoir pour les Bleues, qui vont disputer samedi l’un des matchs les plus chauds de leur histoire. Pour mieux se rapprocher du Graal.

Article original publié sur RMC Sport