Au Maroc, l’organisation « au fil de l’eau » des secours face au flux de blessés

Sitôt libres, la dizaine de lits de l’hôpital d’Amizmiz, une tente posée sur le bitume en plein cagnard, se remplissent à nouveau. Dans cette bourgade marocaine au pied de l’Atlas, le flux de blessés venus de villages enclavés reste constant. Trois jours après le séisme dévastateur de vendredi 8 septembre, les secours tentent de s’organiser pour y faire face.

À l’hôpital d’Amizmiz, les soins sont prodigués à l’extérieur sous une grande tente beige, le bâtiment est trop peu sûr en cas de réplique. Un nouveau patient est déposé en ambulance, Lhoucein Barouj, 81 ans, bouche ouverte, regard hagard et jambe fracturée. Trois jours que le vieil homme n’a reçu aucun soin, si ce n’est d’un ostéopathe traditionnel, selon ses proches. Il n’a pas eu non plus d’antalgiques.

« On a dû le sortir nous-mêmes de la maison dans une couverture et le porter sur des kilomètres », témoigne sa fille Habiba, et ensuite « nous avons attendu dans un champ les secours qui ont fini par atteindre leur village de Ait Mbarek ».

Plus de 2.500 blessés recensés

Comme lui ou d’autres hameaux accrochés à flanc de montagne ou surplombant des champs d’oliviers, les éboulements ont bloqué par endroit tout accès. L’arrêt des communications après le puissant séisme de vendredi qui a fait plus de 2.600 morts a pu aussi retarder la prise en charge de certains des plus de 2.500 blessés recensés, la plupart dans la province d’Al-Haouz.

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Lundi 11 s...


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