Assurance-chômage : le délai de carence pourrait être allongé en cas de licenciement ou de rupture conventionnelle

Le delai de carence concernant l'indemnisation chômage des salariés licenciés ou ceux qui auraient bénéficié d'une rupture conventionnelle pourrait être allongé dès le 1er juillet.  - Credit:SYSPEO/SIPA
Le delai de carence concernant l'indemnisation chômage des salariés licenciés ou ceux qui auraient bénéficié d'une rupture conventionnelle pourrait être allongé dès le 1er juillet. - Credit:SYSPEO/SIPA

Selon Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, interrogée par Le Parisien ce dimanche 28 avril, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, explorerait actuellement « des choses qui n'ont jamais été faites », concernant l'assurance-chômage. Lors d'un entretien entre la CGT et la ministre, cette dernière aurait affirmé que « cela peut être plus violent que les économies demandées lors de la précédente négociation de l'automne ». « Catherine Vautrin nous a seulement cité la piste du différé d'indemnisation spécifique, indiquant qu'elle préférait cette mesure visant surtout les cadres à celle d'un durcissement de la durée d'affiliation », explique Sophie Binet.

Un salarié qui a été licencié ou qui a bénéficié d'une rupture conventionnelle ne touche pas ses indemnisations de chômage immédiatement. Cela peut prendre jusqu'à six mois. Dès le 1er juillet, ce délai de carence pourrait ainsi être allongé à huit mois ou plus. Le gouvernement pourrait aussi revoir le calcul établissant le nombre de jours de décalage entre la fin du contrat et l'indemnisation, ou encore y intégrer d'autres primes, comme celles qui concernent les clauses de non-concurrence. Selon une source proche du dossier interrogée par Le Parisien, cette mesure « aurait un impact immédiat en termes d'économies pour l'assurance-chômage. De plus, le gouvernement pourrait montrer qu'il tape sur les plus riches et pas sur les plus précaires ». Mais selon Sophie Binet [...] Lire la suite