AS Roma: quand Renato Sanches se rend chez un marabout pour se sortir de la spirale des blessures

"Je crois que je suis maudit." Le temps d’un échange avec celui qui fut son coéquipier à Lille, Jonathan Ikoné, dans les couloirs du Stadio Olimpico, Renato Sanches (26 ans) a dévoilé le fond de sa pensée, à l’abri des regards pensait-il sans doute.

Mais une caméra traînait par là, et la séquence a été diffusée par TNT Sports, quelques minutes avant le début du match entre la Roma et la Fiorentina, ce week-end. Le milieu de terrain portugais y apparaît sincèrement convaincu de ce qu’il avance, épuisé par les pépins physiques qui lui pourrissent la vie depuis plusieurs saisons.

Dans son désespoir, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain aurait fait appel à un marabout, croit savoir La Repubblica. Mais la séance n’aurait rien donné. Et pour cause, l’origine des problèmes qu’il rencontre se situe ailleurs, même s’il ne sait pas encore où exactement.

La lassitude de José Mourinho

"Renato Sanches est un joueur qui est trop souvent incertain. C’est difficile à comprendre. Le Bayern Munich n’a pas compris, le PSG non plus. Nous, on se fatigue à essayer de comprendre", soufflait José Mourinho en septembre dernier. À peine un mois après son arrivée en Italie, l’international portugais, dont le talent est indéniable, avait déjà contracté deux blessures musculaires.

Une fragilité préoccupante qui l’avait déjà empêché de jouer à Paris la plupart du temps et d’enchaîner à Lille où il aura souvent manqué à l’appel. Cette saison, Renato Sanches a disputé l’équivalent d’un match complet en temps de jeu cumulé lors des 15 premières journées du championnat italien. Il a aussi disputé des bouts de match en Ligue Europa.

On l’a vu entrer en jeu pour disputer un peu moins de dix minutes contre le Servette FC. Puis il est resté sur le banc lors des deux matchs suivants, en Serie A, deux rencontres qui s’étaient soldées par une victoire (2-1) contre Sassuolo, et un match nul contre la Fiorentina (1-1). "Nous sommes une équipe qui a ses hauts et ses bas, il ne faut pas s'emballer, mais si Renato Sanches revient et si Smalling est fort en janvier, tout est possible", espérait José Mourinho le 26 novembre dernier. D’ici là, le Père Noël sera peut-être passé.

Article original publié sur RMC Sport