Antisémitisme : il y a quelque chose de pourri au royaume de Belgique

Une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien, le 21 janvier 2024 à Bruxelles.  - Credit:Shutterstock/Sipa
Une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien, le 21 janvier 2024 à Bruxelles. - Credit:Shutterstock/Sipa

Comment comprendre qu'à la fin du XIXe siècle tant de politiques, journalistes et humanistes étaient anti-dreyfusards, que des hordes de manifestants vociféraient impunément leur haine du capitaine juif sur les grands boulevards, que la culpabilité d'Alfred Dreyfus était acquise pour la majorité ? Simplement en observant ce qui se passe en Belgique depuis le 7 octobre 2023.

Car c'est bien aux mêmes discours incendiaires, aux mêmes éditoriaux borgnes, aux mêmes passions tristes, aux mêmes foules haineuses, à ce même égarement populaire que l'on a affaire. À la nuance près qu'aujourd'hui l'État juif a remplacé le capitaine juif sur le banc des accusés. Quelques exemples.

Une étoile de David intègre une croix gammée

Les politiques, tout d'abord. Par idéologie, électoralisme, couardise ou antisémitisme refoulé, la plupart des formations politiques belges se sont alignées sur le narratif du Hamas concernant les pogroms du 7 octobre et la guerre qui s'est ensuivie. Quasi instantanément à gauche et à l'extrême gauche, progressivement pour d'autres au centre droit de l'échiquier politique.

Chez les socialistes, un député anciennement ministre de la Défense accuse Israël de commettre un « génocide » et compare, sur X, la riposte militaire israélienne aux crimes nazis : « Gaza aujourd'hui, c'est Varsovie hier. » La présidente du Parlement, qui a liké le tweet de son camarade d'infamie, refuse de qualifier le Hamas d'organisation terroriste. Un ex-ministre désormais patr [...] Lire la suite