Agressions d'élus: Christophe Béchu dénonce l'"indignation sélective" de la France insoumise

Agressions d'élus: Christophe Béchu dénonce l'"indignation sélective" de la France insoumise

"Soyez cohérents!" Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s'est emporté, au milieu de l'Assemblée nationale mardi après-midi, accusant l'opposition de "récupération politique". Un peu plus tôt, le député insoumis de Loire-Atlantique Matthias Tavel l'avait accusé par d'"abandonner les élus" victimes de plus en plus de violences, après la démission du maire de Saint-Brévin, visé par l'extrême-droite.

"La violence, c'est trop facile de la condamner après. (...) Que l'émotion soit partagée, c'est une chose, qu'on évite la récupération s'en est une autre!", s'est exclamé le ministre au micro de l'Hémicycle, en colère.

"Manque de cohérence" et "mémoire sélective"

Lors de sa prise de parole, Christophe Béchu a reproché aux députés de l'opposition, et notamment du groupe LFI, leur "manque de cohérence" et leur "mémoire sélective" sur la question des violences à l'égard des élus. Il les accuse aussi, dans son discours, d'"encourager" cette violence par leurs déclarations et positionnements.

"Quand condamnez-vous les conseillers régionaux qui manifestent en disant 'Louis XVI, on l'a décapité, Macron on peut recommencer!'? À quel moment votre indignation n'est pas sélective? À quel moment, dans la façon dont vous vous exprimez ici, vous n'encouragez pas cette violence?", s'est-il interrogé à haute voix, appelant à d'avantage de "cohérence".

"Combattons toutes les violences, d'où qu'elles viennent, avec la même force et avec la même virulence. Là on fera oeuvre utile pour la République et pour la démocratie!", a réclamé le ministre.

"Défendre les maires, c'est préserver la démocratie"

Faire preuve de respect vis-à-vis des élus, selon lui, "c'est faire attention à la manière dont ici quand on s'exprime, c'est aussi témoigner du respect quand un membre du gouvernement prend la parole". "C'est assumer dans tous les cas de dénoncer les scandales, et c'est éviter d'appeler à la protection policière alors que Jean-Luc Mélenchon explique que la police ne protège pas mais qu'elle tue. C'est ça aussi la continuité!"

En tant qu'ancien maire d'Angers, Christophe Béchu a également tenu à prendre la défense des maires victimes de menaces et de violences: "Les menaces, les insultes, les outrages, les fake news sur les réseaux sociaux, les mises en cause, les invectives, elles viennent de partout quand vous êtes maire. Elles viennent de l'extrême droite, elles viennent aussi de l'extrême gauche".

"La vérité c'est que défendre les maires, c'est préserver la démocratie", a rappelé le ministe dans l'Hémicycle, ajoutant qu'ils "méritaient mieux que de servir de punching ball entre l'opposion et la majorité".

Article original publié sur BFMTV.com