Affaire Rubiales: la Fédération espagnole dénonce le gouvernement devant l’UEFA

Affaire Rubiales: la Fédération espagnole dénonce le gouvernement devant l’UEFA

Luis Rubiales active un nouveau levier pour sauver sa place à la présidence de la Fédération espagnole de football (RFEF). Suspendu 90 jours par la Fifa pour son baiser forcé sur la joueuse Jenni Hermoso après le titre à la Coupe du monde féminine, le dirigeant subit aussi la pression du gouvernement espagnol pour quitter ses fonctions. La vice-présidente du gouvernement, Yolanda Díaz, et le ministre Miquel Iceta également président du Conseil supérieur des sports (CSD), ont fustigé ses agissements et lui demandent de prendre ses responsabilités. Une plainte a ainsi été déposée devant le tribunal administratif des sports (TAD) pour "infractions très graves".

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La Fédération espagnole signale une ingérence à l’UEFA

Une manœuvre qui pourrait… sauver ce dernier? Selon la radio espagnole Onda Cero, un proche de Rubiales, Andreu Camps, secrétaire général de la RFEF, a dénoncé auprès de l’UEFA l’ingérence du gouvernement espagnol dans la gestion de la Fédération. Ce qui est strictement interdit par les règlements de la confédération européenne.

"La seule intention de Camps est d'amener l'UEFA à menacer le gouvernement espagnol de suspension de la RFEF et, par conséquent, d'exclusion de toutes les compétitions européennes", confie, sous anonymat, un homme politique espagnol qui a subi ce chantage sous le gouvernement Zapatero.

Selon les statuts de l'UEFA, les fédérations "gèrent leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue de tiers. Tout organe ou décision d'un organe qui n'a pas été élu ou nommé conformément à ladite procédure, même à titre provisoire, ne sera pas reconnu par l'UEFA". Les sanctions peuvent aller jusqu’à l’exclusion des clubs de toutes les compétitions européennes.

Après avoir laissé filtrer dans plusieurs médias qu’il démissionnerait, Luis Rubiales a finalement annoncé son choix de rester en place lors de l'assemblée générale extraordinaire de l’instance vendredi dernier. Il assure que le baiser était consenti avant que la Fédération ne s’enfonce dans le ridicule en tentant de prouver que cela était bien le cas, images à l’appui.

Depuis le début de l’affaire, l’UEFA reste très silencieuse sur ce dossier. Selon les médias espagnols, cela serait en partie due à la grande amitié qui lie Rubiales, vice-président de la confédération européenne, à Aleksander Ceferin, son président. La Fédération espagnole a convoqué ce lundi une réunion "extraordinaire et urgente" avec des présidents des Fédération territoriales.

Article original publié sur RMC Sport