Accro à Twitter, le président colombien multiplie les bourdes

“Ce n’est pas comme si personne n’avait dit à Gustavo Petro de baisser d’un ton sur Twitter, le réseau social où il peut tweeter de quinze à seize fois par jour”, raconte la correspondante locale d’El País América. Le président colombien se distingue par ses bourdes à répétition sur le réseau social, incompréhensibles pour un chef d’État.

“Des hommes politiques, des universitaires, des experts en communication politique, des journalistes et des citoyens lui ont demandé d’être plus prudent dans ce qu’il écrit en ce lieu, où il a fait plus d’un faux pas.”

Le dernier exemple en date concerne un événement tragique. Alors que le pays est toujours à la recherche de quatre enfants disparus dans la forêt amazonienne après le crash de l’avion qui les transportait, le président a annoncé, le 17 mai, que les bambins avaient été retrouvés après plus de quinze jours passés dans la jungle. Dès le lendemain, il devait pourtant démentir sa propre information et reconnaître son erreur : il avait relayé la publication d’un faux compte du ministre de la Défense qui annonçait la nouvelle, celle-ci était en réalité une fausse information.

“Seul Petro parle au nom de Petro”

Ses proches lui conseillent d’adopter un ton plus mesuré sur le réseau social, alors que son compte est suivi par plus de 6 millions de personnes. Mais “seul Petro parle au nom de Petro, et il veut le faire sur Twitter”, écrit le journal.

En 2018, alors qu’il était encore sénateur, Petro s’était fait berner et avait publié un message de félicitations à un supposé jeune expert en physique quantique représentant la Colombie dans un concours international. La photo qui accompagnait ce tweet ne laissait que peu de place au doute et avait suscité les moqueries des internautes : elle montrait un acteur vedette de l’industrie pornographique, racontait à l’époque le journal Semana. Cette année, le président a relayé la photo d’un hôpital en ruine pour justifier sa réforme du système de santé. L’hôpital en question était en fait un établissement vénézuélien et non colombien.

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