Éric Zemmour : « Avec Mélenchon, nous avons beaucoup de points communs »

Éric Zemmour au restaurant Drouant (Paris, 2e), le 29 septembre 2022.  - Credit:Sébastien Leban pour « Le Point »
Éric Zemmour au restaurant Drouant (Paris, 2e), le 29 septembre 2022. - Credit:Sébastien Leban pour « Le Point »

Un an après sa défaite à la présidentielle, le candidat nationaliste Éric Zemmour a décidé de reprendre la plume pour se faire le chroniqueur de sa propre campagne. Au gré des pages de son nouvel ouvrage, Je n'ai pas dit mon dernier mot*, se mêlent les anecdotes sur une classe politique à l'amabilité inversement proportionnelle aux courbes des sondages, les réflexions sur les conséquences de l'exode urbain ou l'évolution de l'État de droit, comme les analyses politiques tablant sur un inéluctable retour du clivage entre droite et gauche sur l'autel de l'identité. L'« intellectuel engagé », comme il se présente, y dévoile quelques ambitions, aussi.

Le Point : Dans ce livre, vous vous faites chroniqueur de votre propre campagne. Est-ce pour soulager une frustration ressentie durant la campagne de ne pas lire ce que vous auriez écrit sur elle ?

Éric Zemmour : J'écris depuis toujours en tant que journaliste, écrivain, romancier… C'est ma façon de m'exprimer. Bien plus qu'à l'oral, en vérité. J'ai besoin de l'écrit pour savoir ce que je pense. J'ai lu beaucoup d'articles, de livres sur ma campagne. Je ne suis pas satisfait de ce que j'ai lu. Je ne suis pas d'accord avec leur vision partielle et partiale. Je voulais donc contester et apporter mon contre récit à ce récit médiatique. Pas par frustration, mais par volonté de corriger et de rééquilibrer ce qui a été dit. J'ai appris, en tant que journaliste politique, que l'interprétation d'une campagne, d'un résultat [...] Lire la suite