Élection présidentielle en Azerbaïdjan : ce qu’il faut savoir

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a été réélu en 2018 après avoir reçu 86 % des suffrages.  - Credit:Yevgeny Biyatov/AP/SIPA / SIPA / Yevgeny Biyatov/AP/SIPA
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a été réélu en 2018 après avoir reçu 86 % des suffrages. - Credit:Yevgeny Biyatov/AP/SIPA / SIPA / Yevgeny Biyatov/AP/SIPA

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a été réélu en 2018 après avoir reçu 86 % des suffrages et est presque certain de remporter un nouveau mandat. La dissidence politique étant largement réprimée. En convoquant une élection présidentielle anticipée pour le mercredi 7 février, le dirigeant de 62 ans a vu les principaux partis d'opposition décider de boycotter le scrutin, relaie RFI. Les électeurs ont le choix entre sept candidats.

La popularité d'Ilham Aliev a augmenté après l'offensive militaire azerbaïdjanaise la région du Haut-Karabakh. La reconquête par Bakou de son territoire du Karabakh, amorcée lors d'un conflit meurtrier en 2020 avec l'Arménie et scellée au cours d'une offensive éclair en septembre 2023, a contraint à l'exil quelque 100 000 Arméniens malgré des accusations de « nettoyage ethnique ». Bakou nie catégoriquement de telles accusations, affirmant qu'il avait promis de garantir la protection des droits de la population arménienne du Haut-Karabakh.

ONG et « diplomatie du caviar »

Les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression grandissante en Azerbaïdjan ces derniers mois après de nouvelles arrestations dans les rangs de l'opposition et parmi les quelques médias indépendants du pays. L'Azerbaïdjan doit aussi lutter contre des accusations de corruption : Bakou est notamment soupçonné d'avoir, dans les années 2010, accordé ses largesses à des parlementaires du Conseil de l'Europe pour éviter d'être épinglé sur le respect des [...] Lire la suite