À Sciences Po Paris, « la liberté académique » en danger ?

Les portes de Sciences Po sont cadenassées.  - Credit:Mael Garnier/SIPA / SIPA / Mael Garnier/SIPA
Les portes de Sciences Po sont cadenassées. - Credit:Mael Garnier/SIPA / SIPA / Mael Garnier/SIPA

Au 27, rue Saint-Guillaume, les passants défilent. Certains élèves entrent nonchalamment, d'autres, en retard, s'empressent de passer les portes. Au premier abord, le calme règne à Sciences Po Paris ce jeudi 25 avril.

Mais des slogans résonnent dès l'entrée : « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Une seule solution : arrêter l'occupation ». Dans le hall de l'établissement, moins d'une dizaine de manifestants en faveur de la Palestine prennent la parole sur une estrade, entourés de trois cents étudiants qui assistent à la scène, dont certains portent des keffiehs. Des discours se suivent en anglais et en français.

La troupe sort ensuite dans la rue et chante : « On est là, on est là, même si Sciences Po ne veut pas, nous, on est là. Pour l'honneur de la Palestine et tous ceux qu'on assassine, même si Sciences Po ne veut pas, nous, on est là. » Une manifestation spontanée pendant laquelle certains brandissent des drapeaux de La France insoumise, d'autres entonnent des slogans pro-Palestine, puis à l'encontre de la police. Des photographies sont hissées avec l'inscription « Shame » (la honte). Prises dans la nuit de mercredi à jeudi à Sciences Po, elles montrent des étudiants délogés par des forces de l'ordre. Témoignages d'une nuit agitée dont les réseaux sociaux se sont fait le relais.

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— ��‍������ (@merimiam) April 24, 2024

Il était minuit et demi lorsqu'un cortège de CRS e [...] Lire la suite