À l’US Open à New York, Daniil Medvedev alerte sur les dangers de jouer sous une chaleur étouffante

Daniil Medvedev a réussi, ce mercredi 6 septembre, à se qualifier pour les demi-finales de l’US Open, malgré la température étouffante à New York.
TIMOTHY A. CLARY / AFP

SPORT - « Un joueur va mourir. Et ils vont voir », a tancé le numéro 3 mondial en essuyant la sueur de son front. Daniil Medvedev est allé au bout de sa résistance ce mercredi 6 septembre pour se qualifier pour les demi-finales de l’US Open malgré la chaleur humide et les 38 degrés ressentis à Flushing Meadows, à New York. Il a ensuite alerté sur les dangers de jouer dans ces conditions.

« On transpire tellement, on utilise tellement de serviettes, que les marques rouges que j’ai sur le visage (sur le nez, les pommettes et autour de la bouche, ndlr) ne sont pas des brûlures du soleil, mais parce que je n’ai plus de peau », a souligné le Russe en ajoutant que le visage de son adversaire du jour Andrey Rublev était dans le même état.

« Ça veut tout dire... Nous avons tout donné. Mais le problème est que si le match avait duré plus longtemps, on en aurait laissé encore plus. J’étais vidé, mais si le match avait continué, j’aurais trouvé encore de l’énergie. Alors ce qui est un peu dangereux, c’est de savoir jusqu’où nous serions allés », a-t-il mis en garde après sa victoire 6-4, 6-3, 6-4 dans l’après-midi.

« Je n’ai pas de solution », mais « il faut en parler »

Alors que New York fait face à une vague de chaleur tardive, aggravée par l’humidité, les organisateurs ont décidé de fermer partiellement le toit du stade Arthur Ashe lorsque la température et l’humidité deviendront trop élevées, rappelle The Guardian.

Ce constat fait, Medvedev reconnaît ne pas avoir de solution et souligne un paradoxe : « Il fait chaud comme ça depuis plusieurs jours, mais on ne peut pas suspendre le tournoi quatre jours, ça pose des problèmes pour la TV, pour la billetterie... »

« Jouer au meilleur des trois sets quand les conditions sont celles-là ? propose-t-il avant de faire marche arrière : Certains joueurs ne seront pas d’accord parce que, en cinq sets, à deux sets à zéro on peut toujours espérer revenir ».

Et jouer en soirée ? « Même si on décide de jouer tous les matchs de nuit, on se rend compte avec le match Sinner-Zverev (lundi) qu’ils n’étaient pas en tellement meilleur état qu’Andrey (Rublev) et moi parce que les nuits à New York peuvent être très chaudes et humides ». « Je n’ai pas de solution, mais je pense qu’il est bon d’en parler avant que quelque chose n’arrive », a-t-il conclu.

Comme le fait remarquer le Guardian, l’arrivée des fortes chaleurs à cause du changement climatique n’est pas un phénomène nouveau. Une étude récente de l’Associated Press sur les températures moyennes des tournois de tennis au cours des 35 dernières années a révélé une augmentation « dangereuse » des températures ces dernières années pour les sportifs.

À voir également sur Le HuffPost :

Ballon d’Or 2023 : les 30 finalistes dont Mbappé, Benzema, Griezmann, Kolo Muani et Messi sont connus

Affaire Chalureau : Macron juge « préférable » que le rugbyman ne soit plus sélectionné en équipe de France s’il est condamné en appel