Guerre en Ukraine : À Kiev, une série d’attaques « sans précédent » ce jeudi à l’aube, la 9e en mai

Ces attaques interviennent en pleine visite d’un émissaire chinois, qui est censé selon Pékin discuter du « règlement politique » du conflit.

GUERRE EN UKRAINE - De nouvelles attaques aériennes ont frappé Kiev et plusieurs régions d’Ukraine ce jeudi 18 mai à l’aube. « Une série d’attaques aériennes sur Kiev, sans précédent par leur puissance, leur intensité et leur variété, se poursuit. C’est la neuvième attaque aérienne consécutive sur la capitale depuis début mai ! », a indiqué l’administration civile et militaire de la capitale dans un communiqué.

Selon elle, des missiles de croisière ont été lancés par des bombardiers stratégiques russes venus de la région de la mer Caspienne, et des drones de reconnaissance ont ensuite survolé la capitale. « Toutes les cibles ennemies dans l’espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites », a-t-elle affirmé.

Un incendie s’est déclaré dans une entreprise à la suite d’une chute de débris, mais aucun blessé n’a été signalé, a indiqué sur Telegram le maire de la capitale, Vitali Klitschko.

En revanche, une personne a été tuée et deux autres blessées dans le port d’Odessa, sur la mer Noire, lors d’une attaque contre un site industriel, selon l’administration militaire régionale.

L’armée a également fait état d’attaques de « missiles de croisière » dans la région de Vinnytsia, dans le centre du pays, et les médias locaux ont rapporté des explosions à Khmelnytskyi, à une centaine de kilomètres plus à l’ouest.

Ces nouvelles attaques se produisent pendant une visite à Kiev d’un haut responsable chinois, Li Hui, représentant spécial pour les affaires eurasiatiques et ancien ambassadeur à Moscou, qui est censé selon Pékin discuter du « règlement politique » du conflit.

Possible rencontre avec Zelensky

Li Hui a rencontré mercredi le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, lequel a « expliqué en détail au représentant spécial chinois les principes du rétablissement d’une paix durable et juste, fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

« Il a souligné que l’Ukraine n’acceptait aucune proposition qui impliquerait la perte de ses territoires ou le gel du conflit », a-t-il ajouté.

Kiev craint d’être poussé, à terme, à accepter un compromis avec Moscou, et exige un retour de tous les territoires occupés par la Russie, dont la Crimée annexée en 2014.

Une rencontre entre Li hui et le président Volodymyr Zelensky est « possible », a indiqué mercredi à l’AFP un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat. Cet échange serait une première entre Volodymyr Zelensky, qui encourage Pékin à faire pression sur le président russe Vladimir Poutine, et un haut responsable chinois.

Le voyage de Li Hui doit également le mener en Pologne, en France, en Allemagne et en Russie.

La Chine, proche partenaire de Moscou, n’a jamais condamné publiquement l’invasion russe. Et lors d’une visite à Moscou en mars, le président Xi Jinping a apporté un soutien symbolique marqué à Vladimir Poutine.

Pékin a proposé en février un plan en 12 points pour mettre fin à la guerre, vu avec scepticisme par les Occidentaux.

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