À Cannes, Jude Law compare la monarchie britannique à « du théâtre »

Jude Law, ici lors de la conférence de presse du film « Firebrand », à Cannes, lundi 22 mai.
Jude Law, ici lors de la conférence de presse du film « Firebrand », à Cannes, lundi 22 mai.

PEOPLE - Quelques semaines après le couronnement de Charles III, la monarchie britannique s’invite au Festival de Cannes. Ce lundi 22 mai, c’est Jude Law qui, au cours d’une conférence de presse organisée pour le film Firebrand (Le Jeu de la reine) de Karim Aïnouz dans lequel il tient le rôle de Henry VIII, a été interrogé sur son rapport à la couronne.

« Pour moi, ça ressemble à du théâtre, a soufflé l’acteur britannique de 50 ans. Mais je suis un peu plus obsédé par le théâtre. » Jude Law confie qu’il ne suit pas beaucoup les actualités de la monarchie car il n’aime pas les scandales et les qu’en-dira-t-on.

« Pour moi, c’est un chapitre de l’Histoire qui m’intrigue lorsqu’on l’étudie sous le prisme de son passé et du fil de l’Histoire », précise-t-il. Avant d’ajouter : « Il y a quelque chose de remarquable quand on regarde les photos de cette cérémonie tout à fait médiévale alors qu’elle a lieu aujourd’hui. C’est à la fois très moderne et très ancien. »

Dans Firebrand, il interprète le célèbre roi d’Angleterre qui a régné sur le pays de 1509 à sa mort, en 1547. Le même qui a poussé au schisme avec le pape et l’Église romaine pour avoir –entre autres– fait annuler son premier mariage avec Catherine d’Aragon, sujet de beaucoup de films, dont Deux sœurs pour un roi.

Il est, ici, question de sa sixième et dernière union, celle avec Catherine Parr (Alicia Vikander), seule et unique de ses épouses à ne pas avoir été conspuée ou décapitée par le roi. On dit d’elle aussi qu’elle est la première femme à avoir écrit et publié un livre en son nom.

Un théâtre « peu intéressant »

L’auteur du film, Karim Aïnouz (Marin des montagnes, La falaise argentée), est semble-t-il du même avis que Jude Law sur la monarchie britannique. « Je ne peux pas prendre ça au sérieux, déclare-t-il. Nous sommes en 2023 et le fait que des gens ont du sang bleu, ça ne les rend plus tellement humains. À partir du moment où on ne croît plus à ce sang bleu, ce n’est plus très intéressant comme théâtre. »

Ce qui l’a surtout intéressé, dans ce projet, « c’est la mythologie de cette période et ses aspects théâtraux ». Karim Aïnouz évoque les similitudes avec notre époque, comme le règne du patriarcat ou la manière dont certains dirigeants continuent de gouverner avec autoritarisme, à l’instar de Bolsonaro au Brésil ou de Poutine en Russie. Firebrand concourt pour la Palme d’or. Il n’a pas encore de date de sortie en France.

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