Spécial polar : ce qu'il faut lire cet automne

La romancière suédoise Karin Smirnoff reprend le flambeau « Millénium » après Stieg Larsson et David Lagercrantz. - Credit:
La romancière suédoise Karin Smirnoff reprend le flambeau « Millénium » après Stieg Larsson et David Lagercrantz. - Credit:

Karin Smirnoff relève le défi « Millénium »

«La saga commençait à être un peu datée, non ? » Si Karin Smirnoff, la romancière suédoise qui vient de s'emparer de la saga Millénium en signant son septième tome, était un titre de la série, elle serait peut-être « La fille qui ne mâchait pas ses mots ». Cette Suédoise de 59 ans est née, tout comme le créateur de Millénium, Stieg Larsson, du côté des forêts profondes, dans le nord du pays. Là-bas, dit-elle, « nous ne sommes pas nombreux, il fait froid et noir. En hiver, la nuit dure six mois. Il faut pouvoir l'encaisser ». S'est-elle rêvée en romancière, dans cette enfance ensauvagée ? Oui, mais le rêve est resté longtemps en sommeil. Désertant les bancs de l'école, elle se fait punk, vit à Stockholm, puis à Paris, où elle est musicienne de rue. C'est de cette période française qu'elle tient son don pour notre langue, souvenir d'un ex-mari. Mère de trois enfants, « beaucoup seule avec eux », elle a dû travailler deux fois plus dur pour les nourrir. Rentrée en Suède, elle est d'abord journaliste, puis dirige une usine de bois dans les forêts du Nord. « Ce n'est qu'une fois mes enfants élevés que j'ai pu m'autoriser à écrire », dit-elle. À 54 ans, elle retourne à l'université puis publie, en 2018, son premier livre, Mon frère (JC Lattès, 2021). Succès fracassant. « J'ai été surprise quand on m'a confié les rênes de Millénium. Mais ravie. J'avais envie de faire vivre Lisbeth Salander », se souvient-elle. Pourquoi n [...] Lire la suite