Avec les soutiens de Julian Assange lors de son audience « de la dernière chance »
Du matin au soir, mardi, plusieurs centaines de manifestants font du bruit devant la Haute Cour de Justice, en plein cœur de Londres. Certains sont des habitués du cas Assange et viennent, depuis son arrestation il y a cinq ans, à toutes les audiences pour soutenir leur héros avec pancartes, sifflets et masques de Guy Fawkes.
Les slogans sont toujours les mêmes : « Il n'y a qu'une décision : Pas d'extradition ! », « Free, Free Julian Assange ! ». Un mini-van dédié au lanceur d'alertes tourne en boucle autour du tribunal : « Personne ne devrait être en prison pour avoir publié la vérité », lit-on sur le véhicule. Comme toujours, des médias du monde entier sont présents. Tout comme les organisations pour les droits de l'homme et la liberté de la presse.
À LIRE AUSSI « Le combat de Julian Assange n'est ni de gauche ni de droite » Cette fois-ci, l'atmosphère est pourtant différente. Les soutiens sont plus nombreux que d'habitude et viennent souvent de loin. La police peine à faire tenir tout le monde sur les trottoirs. Le moment est crucial. L'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis – dont il est question depuis plus de dix ans – pourrait avoir lieu dans quelques jours. C'est l'audience « de la dernière chance », répète-t-on ici. Le « Day X » qui, selon une formule de Reporters sans frontières, « marque le début de la fin de la procédure judiciaire britannique » plaçant Julian Assange face au gouvernement américain.