Pour son soutien aux otages du Hamas, le joueur israélien Eden Karzev prêté par son club turc en Israël

Avant de joueur en Turquie, Eden Karzev avait déjà joué pour le Maccabi Tel Aviv, leader du championnat israélien.
JOSE JORDAN / AFP Avant de joueur en Turquie, Eden Karzev avait déjà joué pour le Maccabi Tel Aviv, leader du championnat israélien.

SPORT - Le conflit israélo-palestinien s’invite une fois de plus dans le monde du sport. Alors que les deux derniers joueurs israéliens du championnat de football turc s’étaient attiré les foudres d’Ankara pour leur soutien aux otages du Hamas au 100e jour de leur captivité, l’un d’entre eux a été poliment renvoyé en Israël.

En Turquie, deux joueurs israéliens s’attirent les foudres d’Ankara avec des messages de soutien aux otages

Il s’appelle Eden Karzev. Et sa seule erreur est d’avoir relayé sur Instagram un message pour demander à l’armée israélienne de « ramener (les otages) à la maison ». Mais désormais, son avenir s’écrira loin de son club actuel, le Basaksehir Istanbul.

Ce club turc -réputé proche du pouvoir et donc de Recep Tayyip Erdogan- a choisi de le prêter sans attendre au Maccabi Tel-Aviv, un club du championnat israélien. « À la suite de la procédure disciplinaire engagée par notre club, le joueur a été condamné à une amende (...) et il a été jugé approprié qu’il poursuive sa carrière hors de notre pays », a indiqué le Basaksehir.

Le Maccabi Tel-Aviv, actuel leader du championnat israélien, a annoncé en parallèle avoir conclu un accord avec le club turc pour un prêt avec option d’achat du milieu de terrain israélien. Le club israélien a également annoncé l’arrivée du joueur de 23 ans avec une vidéo de présentation, tradition devenue presque obligatoire dans le football moderne.

Eden Karzev retrouve donc un club qu’il connaît bien, puisque c’est avec lui qui a fait ses grands débuts en tant que joueur professionnel de 2017 à 2021.

Retour au pays

Mais au moment où Eden Karzev est devenu indésirable dans son club de Turquie, l’autre joueur israélien évoluant dans le championnat turc avait lui aussi été épinglé pour un geste de soutien aux otages captifs depuis le 7 octobre, perçu comme une incitation à la haine.

Sagiv Jehezkel, joueur d’Antalyaspor, avait été placé en garde à vue, contrairement à son compatriote. En cause ? Avoir brandi le message « 100 jours. 07/10 » après un but. Un message inscrit sur un bandage à son poignet gauche qu’il avait alors montré aux caméras.

Mais son message avait été jugé contraire aux « valeurs » de la Turquie par son club, qui l’avait aussitôt exclu. Une enquête pour « incitation publique à la haine » a depuis été ouverte contre lui par la justice turque, qui devra statuer prochainement sur son sort. Relâché lundi de sa garde à vue, il avait aussi regagné son pays d’origine

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