Soupçons de trafic d’influence autour du PSG: Al-Khelaïfi perquisitionné à sa descente d’avion ce mercredi

Soupçons de trafic d’influence autour du PSG: Al-Khelaïfi perquisitionné à sa descente d’avion ce mercredi

Un mercredi après-midi chargé pour Nasser Al-Khelaïfi. Alors qu’il était attendu en conférence de presse pour la présentation de Luis Enrique, tout juste officialisé sur le banc du PSG, le président du club de la capitale a été accueilli par des policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé à sa descente d’avion, rapporte Médiapart, une information confirmée par RMC Sport.

Les officiers souhaitaient perquisitionner le domicile d’Al-Khelaïfi dans le cadre de l’affaire des soupçons de trafic d’influence autour du club de la capitale. "Comme prévu et conformément à la procédure, le juge d'instruction a demandé davantage d'informations et d'accès, qui ont été fournis de manière complète et ouverte, en coopération avec les autorités, comme cela a été le cas depuis le premier jour, a indiqué un porte-parole du dirigeant à RMC Sport. Aucune interview médiatique ni aucun briefing désespéré de la part de certains protagonistes ne changeront l'état de droit ou l'issue de cette affaire, dont nous attendons la conclusion avec impatience." Ce mercredi soir, aucune inquiétude n'avait gagné le clan du président parisien.

Le retard à la conférence de presse n'est pas lié à cette perquisition

Ce mercredi, la conférence de presse de présentation de Luis Enrique a débuté environ 2h45 après l’horaire prévu. C’est bien Nasser Al-Khelaïfi qui était attendu pour débuter ce rendez-vous médiatique, mais le retard n'était pas dû à la perquisition. L’absence de Nasser Al-Khelaïfi à l’heure prévue était dûe au vol, retardé pour des raisons familiales. Le document a mis cinq minutes à être signé, Al-Khelaïfi savait que le juge d'instruction serait là.

Le juge voulait qu'Al-Khelaïfi vienne avec lui à son appartement, mais le président parisien a refusé en précisant qu’il avait une conférence de presse et qu’il était déjà en retard. Al-Khelaïfi a donc autorisé le juge à y aller seul, avec un accès total.

La perquisition a eu lieu dans le cadre de l'enquête sur les accusations d'enlèvement, séquestration et torture au Qatar d'un lobbyiste franco-algérien. Tayeb Benabderrahmane, le lobbyiste en question, assure avoir été arrêté en janvier 2020 au Qatar, où il s'était installé avec sa famille trois mois auparavant.

ll affirme avoir été séquestré pendant six mois et avoir été interrogé par des officiers locaux, notamment sur des documents qu'il détiendrait, potentiellement compromettants pour le patron qatari du PSG Nasser Al-Khelaïfi. Il dit ensuite avoir été assigné à résidence puis finalement autorisé à quitter le Qatar en novembre 2020, après avoir signé un protocole de confidentialité dans lequel il s'engageait à ne pas divulguer ces documents.

Article original publié sur RMC Sport